JO 2024 : "Pratiquement toutes les Olympiades ont été marquées par des cas de dopage", rappelle Gérard Holtz
De tout temps, certains athlètes ont tenté d’améliorer leurs performances aux Jeux olympiques en ayant recours au dopage. Un fléau contre lequel tentent de lutter les organisateurs et sur lequel est revenu pour Yahoo le journaliste Gérard Holtz, auteur de l’ouvrage “Légende des Jeux” (ed. Gründ).
À chaque Olympiade, c’est une préoccupation, un fléau contre lequel luttent les organisateurs. Et ce phénomène, qui n’est autre que le dopage, est loin d’être récent. Comme le rappelle pour Yahoo le journaliste Gérard Holtz, le dopage existait déjà dès l’Antiquité. De 394 à 776 après J.-C., des juges faisaient souffler les athlètes pour savoir s’ils avaient pris de l’alcool “pour s’exciter” et en particulier de l’hydromel, une boisson fermentée faite d’eau et de miel.
Depuis, “toutes les Olympiades ont été marquées par des cas de dopage”. L’un des plus importants, “le summum du summum”, selon Gérard Holtz, “c’est le cas de Ben Johnson en 1988”. Cette année-là, il gagne le 100 mètres en pulvérisant le record du monde et en narguant les sept autres coureurs derrière lui au moment de franchir la ligne. Mais son bonheur est de courte durée. Le sportif se fait prendre trois jours plus tard. “On me réveille à 4h du matin pour me dire que j’allais passer dans le 20H car Ben Johnson avait été contrôlé positif à un stéroïde anabolisant et qu’il s’était fait exclure des Jeux olympiques”, se rappelle Gérard Holtz.
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“Le dopage est dans la nature humaine”
Pour le journaliste, auteur de l’ouvrage, “Légende des jeux” (ed. Gründ), le dopage “est dans la nature humaine”. Comme il le rappelle, les sportifs veulent toujours améliorer leurs performances et parfois, par des façons détournées. C’est pourquoi, les organisateurs multiplient les contrôles. Pour les prochains Jeux de 2024, par exemple, qui auront lieu à Paris du 26 juillet au 11 août, 6 000 contrôles sont d’ores et déjà prévus. “Et puis, on va aussi garder des échantillons. Aujourd'hui encore, on retrouve des cas de dopage des Jeux olympiques de Pékin et de Tokyo ou même de Londres.”
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En parallèle des opérations de contrôle antidopage, Paris 2024 mettra à disposition des athlètes du matériel pédagogique. Chaque station de contrôle du dopage sera équipée d’affiches et d’outils d’information sur la réglementation et les droits relatifs à l’antidopage. Pour rappel, la lutte antidopage a pour mission de protéger la santé physique et mentale des athlètes, et préserver les valeurs véhiculées par le sport et la compétition : l’éthique, la persévérance et le dépassement de soi.