JO 2024 : en pentathlon moderne, Marie Oteiza fait une chute qui illustre pourquoi l’équitation sera supprimée

La Française Marie Oteiza a chuté à cheval lors de la finale du pentathlon moderne des JO 2024, au Château de Versailles, ce dimanche 11 août 2024.
PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP La Française Marie Oteiza a chuté à cheval lors de la finale du pentathlon moderne des JO 2024, au Château de Versailles, ce dimanche 11 août 2024.

JO PARIS 2024 - C’est une des disciplines les moins connues des Jeux. Le pentathlon moderne, présent aux JO depuis 1912, sous l’impulsion de Pierre de Coubertin, a réussi à la délégation française ce dimanche 11 août, avec la médaille d’argent décrochée par Élodie Clouvel, 35 ans, déjà vice-championne olympique en 2016 à Rio. Mais sa compatriote, Marie Oteiza, 30 ans, a elle terminé dernière, après une grosse chute lors de l’équitation. L’épreuve s’apprête d’ailleurs à disparaître du pentathlon moderne.

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Les athlètes qui concourent au pentathlon moderne doivent prendre part à plusieurs épreuves qui leur rapportent des points : de l’escrime (épée), un 200 m nage libre, du saut d’obstacles en équitation, et pour finir un laser run, une course avec des stands de tir tous les 600 m, le tout dans le magnifique cadre du Château de Versailles. C’est lors de l’épreuve d’équitation, en finale ce dimanche matin, que Marie Oteiza a vu ses chances de médailles s’envoler en chutant de cheval.

La Française a donc été éliminée du saut d’obstacles avec 0 point, alors qu’elle aurait pu en récolter 300, comme l’explique L’Équipe. Marie Oteiza n’a pas réussi à mettre en confiance son cheval, à le calmer et à le maîtriser suffisamment lors de l’épreuve. Sa monture a pilé devant un des obstacles, entraînant la chute de l’athlète vers l’avant et sur les barres, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :

Chutes et maltraitance animale

Si la Française a malgré tout tenu à terminer son concours ce dimanche, c’est loin d’être la première fois que l’équitation du pentathlon moderne pose problème. Car, comme le veut cette épreuve, les athlètes ne découvrent leur monture que 20 minutes avant la course, au tirage au sort. Ils jouent donc des années d’entraînement sur un cheval qu’ils ne connaissent pas, avec lequel ils n’ont pas eu l’occasion de créer du lien ni de s’entraîner.

« Cette règle a été établie pour montrer l’adaptabilité d’un pentathlète. Forcément, ce principe crée une part d’incertitude singulière à ce sport. Les espoirs d’un bon résultat peuvent être réduits à néant en l’espace de quelques secondes », précise la Fédération française de pentathlon sur son site, comme le note Le Point.

En 2021 lors des Jeux de Tokyo, une image avait suscité l’indignation et montré les limites de ces règles. L’athlète allemande Annika Schleu, en tête de la compétition, ne parvenait pas à contrôler Saint Boy, le cheval qu’elle avait tiré au sort. En pleurs, elle l’avait alors assené de coups de cravache et n’avait pas fini le parcours, devant le refus du cheval de sauter les obstacles. Sa coach, Kim Raisner, avait été exclue des Jeux après avoir frappé Saint Boy avec son poing.

L’équitation va disparaître du pentathlon aux JO 2028

Face à ces dérives, l’Union internationale de pentathlon moderne (UIPM) a décidé de supprimer l’épreuve de saut d’obstacles des compétitions internationales. Elle sera remplacée par une course d’obstacles à pied. En plus des interrogations sur le bien-être animal, l’épreuve était vue comme inégalitaire, un grand nombre de nations n’ayant pas les infrastructures nécessaires pour entraîner leurs athlètes en équitation, relaye franceinfo.

Ce changement de règles est « inévitable pour l’inclusion d’autres pays dans notre sport, pour une plus grande visibilité et attractivité mondiale, avec moins d’inégalités. Il va renouveler notre sport, afin qu’il évolue avec son temps », approuvait la championne Élodie Clouvel en avril dernier.

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