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Un jihadiste revendique les attentats de Bamako en 2015 : une "vengeance" après Charlie Hebdo

"Ibrahim 10", de son vrai nom Fawaz Ould Ahmed, a déclaré mardi devant la Cour d'assises de Bamako qu'il était l'un des auteurs des deux attentats qui ont ensanglanté Bamako en 2015, justifiant qu'il avait voulu venger son "prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué". Fawaz Ould Ahmed et son co-accusé, Sadou Chaka ont été déclarés coupables et condamnés à mort.

Un jihadiste mauritanien jugé au Mali a revendiqué mercredi deux attentats qui ont ensanglanté Bamako en 2015, se disant "fier" d'avoir agi "par vengeance" après la publication de caricatures du prophète de l'islam par l'hebdomadaire français Charlie Hebdo. Dans un récit macabre et presque dépourvu de regret devant la Cour d'assises de Bamako, où il comparaît depuis mardi, "Ibrahim 10" a confirmé avoir commis l'attaque de mars 2015 contre le bar-restaurant La Terrasse (5 morts, dont deux Européens), puis d'avoir organisé l'attentat contre l'hôtel Radisson (20 tués) le 20 novembre de la même année.

"C'est nous qui l'avons fait, Al-Mourabitoune", a déclaré Fawaz Ould Ahmed, son vrai nom, d'abord interrogé sur l'attentat de La Terrasse, en référence au groupe de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, lié à Al-Qaïda. "On n'a pas honte, on est fiers. Par vengeance du prophète, après ce qu'ils ont fait à Charlie Hebdo. C'est les photos, les caricatures", a-t-il ajouté.

Dans sa revendication à l'époque, Al-Mourabitoune avait dit avoir voulu venger son "prophète de l'Occident mécréant qui l'a insulté et moqué", en allusion aux caricatures de Charlie Hebdo, ainsi qu'un de ses chefs, Ahmed el-Tilemsi, tué par l'armée française dans le nord du Mali.

Belmokhtar lui-même, un des plus importants chefs jihadistes du Sahel, avait ensuite été donné pour mort dans une frappe aérienne française en Libye en novembre 2016, une information toutefois jamais officiellement confirmée. "Et malheureusement, ce n'est pas fini. Ça continue encore", a poursuivi "Ibrahim 10", au sujet de l'actuelle polémique autour des caricatures de Charlie Hebdo.

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