Avec les Jeux paralympiques, Paris fait face au défi de l'accessibilité
Le chantier de l'accessibilité des personnes handicapées à Paris est mis sur le devant de la scène avec les Jeux paralympiques qui commencent le 28 août.
Les dédales de couloirs et escaliers dans des stations le plus souvent dépourvues d'ascenseur, ainsi que les quais non ajustés à la hauteur des rames, font du réseau métropolitain un point noir de la mobilité pour les personnes en situation de handicap. Début août, la présidente de la région et de l'autorité organisatrice des transports Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, en a fait le « prochain défi » décennal.
Pourtant, en septembre 2021, la ville de Paris disait vouloir se concentrer d’ici à 2024 sur les principales stations de métro, « une douzaine en tout », dont celles desservant les gares parisiennes. Le projet devait être mené en coordination avec la région Île-de-France, l’État et les opérateurs du réseau (RATP et SNCF).
Près d'un million de Franciliens et 8 % des 2,1 millions de Parisiens en situation de handicap
Aujourd’hui, l'adjointe chargée de l'accessibilité à la mairie de Paris, Lamia El Aaraje, a assuré que la capitale française plaiderait en faveur du chantier après les Jeux paralympiques et qu'elle était « prête à discuter » avec les partenaires. « On ne pourra pas mettre le réseau 100 % accessible », du fait de contraintes historiques, prévient tout de même Pierre Deniziot, conseiller régional et administrateur d'IDFM, mais « là où on peut, il faut le faire ». Le métro parisien, conçu au début du XXème siècle, avec des escaliers et des portillons difficilement franchissables, compte 16 lignes desservant plus de 300 stations.