Jeux Paralympiques Paris 2024 : voici comment se repérer dans les catégories de handicap

PARIS 2024 - PTWC 1-2, SL5, F51… Pour les Jeux paralympiques, les acronymes sont (très) nombreux. Ils permettent d’apporter de l’équité dans chaque discipline. Un nageur sans bras ni jambe serait naturellement désavantagé par rapport à un concurrent qui en possède. Pour régler cela, une classification a été établie pour chaque sport.

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Élaborée par des professionnels du monde médical et technique, elle estime l’impact du handicap sur le geste sportif et la performance de chaque athlète. Grosso modo, cette classification repose sur une logique avec deux composantes : une lettre et un chiffre, comme on vous l’explique dans notre vidéo en tête d’article.

La lettre (il y en a parfois deux) fait référence au sport en question, en anglais. Pour la natation, c’est donc un S pour Swimming (= natation) ou encore PT pour para-triathlon. La deuxième composante est le nombre associé à ces lettres. Plus il est grand, plus le handicap est léger et inversement.

Qualifier le degré de handicap

Si ces deux règles sont appliquées à chaque sport, certains ont des spécificités. Dans certaines disciplines, les lettres correspondent à une particularité. Dans les bassins, la deuxième lettre suivant le S correspond au type de nage : B pour la brasse, M pour le multinage. En cyclisme, on retrouve ainsi quatre catégories liées au type de vélo utilisé (solo, hand bike, tandem ou tricycle).

La lettre change également selon si le sport est réalisé débout ou en fauteuil. Par exemple, le badminton comporte des catégories WH1, WH2 (WH = wheelchair, fauteuil roulant en anglais) mais aussi des catégories SL3, SL4 (SL = standing lower pour debout/inférieur en français) ; SU5 (SU = standing upper pour debout/supérieur en français) et enfin SH6 (SH = standing/short stature pour debout/petite taille en français).

Autre spécificité : certains sports n’ont pas un chiffre mais deux. C’est le cas notamment en athlétisme. La dizaine représente le type de handicap et l’unité son degré. Sur la piste, les catégories T31 jusqu’à T38 qui correspondent aux handicaps moteurs cérébraux, tandis que les catégories T11 à T13 regroupent les handicaps visuels. C’est pour cette raison que lors des derniers championnats du monde de para-athlétisme à Paris, plus d’une trentaine de médailles d’or ont été remises uniquement pour l’épreuve du 100 m (homme et femmes confondus).

Déficients visuels

Pour la majorité des autres sports, c’est un peu plus simple. En escrime fauteuil, il n’y a que deux catégories, A et B. La première réunie les escrimeurs ayant un handicap affectant obligatoirement au moins un membre inférieur. Pour la catégorie B, leur handicap ne leur permet pas de mobilité volontaire du tronc.

Du côté de l’haltérophilie, les choses aussi sont plus simples, alors que plusieurs formes de handicaps sont regroupées, du moment que les athlètes peuvent utiliser leurs bras (pour l’épreuve du développé couché). Ils sont simplement classés par catégorie de poids, comme en taekwondo ou au judo.

Sur les tatamis, il n’y a que deux catégories. En taekwondo, il y a la K43 et K44, qui réunissent des personnes ayant été amputés ou étant limités de leurs bras (ou manquant de doigts de pied, ce qui peut affecter les capacités motrices). Pour le judo, les deux catégories correspondent aux personnes non voyantes et malvoyantes.

Sports collectifs, grande mixité

Du côté des sports collectifs (basket fauteuil, rugby fauteuil), le fonctionnement est différent. Pas de catégories, mais un système de points. Un nombre est attribué à chaque joueur correspondant au degré de handicap (1 étant le plus élevé), et le total de l’équipe sur le terrain ne doit pas excéder un certain montant afin d’obtenir un effectif équilibré.

En basket fauteuil, le nombre maximum est de 14 quand les points pour chaque joueur vont jusqu’à 4,5. Pour le rugby fauteuil le plafond est de 8, avec des points allant de 0,5 à 3,5 pour chaque joueur. Pour le volleyball assis la règle est plus simple puisqu’il n’y a que deux catégories de handicap, VS1 et VS2 (athlètes ayant un handicap plus léger). Lors d’un match, chaque équipe ne peut pas avoir plus d’un joueur classé VS2 sur le terrain.

Parmi les autres sports non mentionnés jusqu’ici, il y a aussi le tennis fauteuil divisé entre les catégories quad (tous les membres handicapés) ou open (que les membres inférieurs handicapés).

Pour plus de précisions sur un sport en particulier, le site des jeux de Paris 2024 fourni un guide complet pour chaque sport.

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