Jeux paralympiques : le métro parisien accessible à tous ? Le casse-tête de la promesse de Pécresse

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pecresse, le 16 mai 2024.
THOMAS SAMSON / AFP La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pecresse, le 16 mai 2024.

PARIS 2024 - Un nouveau défi pour le métro parisien. À quelques jours de l’ouverture des Jeux paralympiques, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a plaidé lundi 26 août pour le lancement d’un vaste chantier pour rendre le métro parisien « accessible à tous ». Des travaux qui, selon l’élue, pourraient s’étendre sur une durée d’au moins vingt ans.

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Alors que les Jeux paralympiques s’ouvrent mercredi 28 août dans la capitale, Valérie Pécresse s’est félicité que tous les sites soient desservis par des stations et gares accessibles, le tout complété par un dispositif de navettes pour les sportifs et leur délégation. Mais la présidente de la région Île-de-France l’a reconnu, le réseau de métro historique reste « le point noir ». Dans Paris intra-muros, « on a 100 % d’accessibilité des bus, mais seulement 25 % d’accessibilité du réseau ferré : métro, tram, RER », a-t-elle ainsi déclaré.

Concrètement, la ligne 14 est la seule ligne de métro à être dotée des équipements nécessaires pour accueillir des personnes à mobilité réduite. À cela s’ajoutent les récents prolongements des lignes 11 et 4, également pensées pour être accessibles à tous.

Des « impossibilités techniques »

Le chantier proposé l’élue vise donc à rendre accessibles les « treize lignes historiques » du métro parisien pour un coût estimé entre 15 et 20 milliards d’euros, a expliqué lors d’une conférence de presse Valérie Pécresse, également présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports de la région.

« Ce projet “Un métro pour tous” peut devenir le grand projet de la décennie avec l’accessibilité du métro historique », s’est-elle réjouie. Mais il cache plusieurs difficultés. Première d’entre elles : la topographie. Il y aura « sans doute » des « impossibilités techniques » sur certaines stations du centre de la capitale, dans un Paris « extrêmement urbanisé », a expliqué Valérie Pécresse.

Un financement à trouver

Mais le nerf de la guerre reste l’argent. « Je suis prête […] à boucler ce plan de financement en faisant trois parts égales, une part région, une part État, une part cille de Paris », a déclaré la présidente de région. Un plan de financement qui ne tient pour l’instant que sur le papier.

« Les transports, c’est de la responsabilité de la région », a évacué la première adjointe d’Anne Hidalgo chargée de l’urbanisme et de l’accessibilité universelle, Lamia El Aaraje, auprès du Parisien. Si la Mairie de Paris partage ce « plaidoyer du métro accessible à tous », elle n’estime pas devoir piocher dans son budget pour y participer.

Du côté du ministère des Transports, c’est silence radio. Le ministre démissionnaire Patrice Vergriete gère les affaires courantes depuis les élections législatives anticipées et ne souhaite pas formuler à ce stade de réponse face à la proposition de Valérie Pécresse.

Si les associations de défense des personnes en situation de handicap ont de quoi se réjouir de la proposition de Valérie Pécresse, elles restent prudentes, tant le chantier est vaste. « L’intention est évidemment louable. Mais il ne faudrait pas qu’elle reste au stade de l’effet d’annonce », note Nicolas Mérille, conseiller de l’association APF-France Handicap, auprès du Parisien.

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