Jeux paralympiques : l’histoire folle de « Born to be alive », tube disco qui a conclu la cérémonie d’ouverture
JEUX PARALYMPIQUES - Chanson iconique pour conclusion de cérémonie épique. Durant les derniers instants de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024, c’est le célèbre tube français Born to be alive qui a résonné sur la scène éphémère de la place de la Concorde. Une chanson de 1978 à l’histoire complexe, comme un clin d’œil au parcours souvent semé d’embûche des athlètes paralympiques.
Cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de Paris 2024 : revivez la soirée depuis la Concorde
Artiste français au rayonnement international, c’est Christine and the Queens qui a été choisi ce mercredi 28 août pour interpréter ce tube disco devenu un classique presque indémodable. Un choix logique, puisque Chris avait déjà ouvert la soirée en musique, avec une version pop et modernisée de Non, je ne regrette rien, classique d’Édith Piaf.
Pour Born to be alive version Christine and the Queens, un réarrangement tout aussi moderne a été mis au point pour cette cérémonie d’ouverture, permettant de remettre subtilement la chanson de Patrick Hernandez au goût du jour.
Un feu d'artifice pour finir cette cérémonie d'ouverture ! 🎇@QueensChristine chante "Born to be alive" de Patrick Hernandez dans un grand numéro mémorable !#paris2024 #ceremoniedouverture pic.twitter.com/paBASIkjmy
— France tv (@FranceTV) August 28, 2024
Élevage bovin
Tube franco-belge, de par ses auteurs, le Français Patrick Hernandez et le Belge Jean Vanloo, Born to be alive (« Né pour être en vie », dans la langue de Molière) a d’abord été imaginé en 1975 comme une chanson rock, que Patrick Hernandez souhaitait voir apparaître sur l’album de son groupe de l’époque, Paris Palace Hôtel. Finalement dissous, le groupe ne sortira jamais l’album et la chanson partira aux oubliettes, pour un temps seulement.
D’ailleurs, si la référence du titre fait immédiatement penser à un autre classique de la musique, Born to be wild de Steppenwolf, ce n’est pas un hasard puisque le titre devait être le même, mais l’ancrage depuis 1968 de Born to be wild dans le répertoire rock et sa popularisation au cinéma (avec Easy Rider en 1969 notamment) a finalement conduit au changement de titre de Born to be alive.
Originaire de la région parisienne, Patrick Hernandez avait pourtant commencé sa carrière musicale dans des groupes de bal dans le Périgord. Écœuré par l’échec de son groupe, il décide de faire une pause. Ce qui le conduira à nouveau dans le Périgord, où il y élèvera des veaux, pour un temps seulement.
Collaborateur de Patrick Hernandez au sein du groupe Paris Palace Hôtel, c’est Jean Vanloo qui va finalement ramener le Français dans la musique en lui proposant de remanier le fameux morceau Born to be alive.
Définition du « One-hit wonder »
Selon la légende, à l’écoute de la version disco concoctée par Jean Vanloo, Patrick Hernandez aurait lâché un « Fuck ! ». Il a d’ailleurs confié bien plus tard au média Pure Charts que l’idée lui semblait « très mauvaise ».
Et au départ, Patrick Hernandez ne se trompe pas puisque les maisons de disques françaises snobent le morceau, qui sortira finalement sur un label italien en 1978... Mais une petite année plus tard, le succès de Born to be alive était déjà planétaire.
Un succès popularisé également par l’apparence de Patrick Hernandez dans le clip qui accompagne le tube disco : l’artiste français y est assis de dos la majeure partie du temps, avec de petits doubles de lui reprenant les paroles. Un clip qui a également inscrit dans l’imaginaire collectif l’image de Patrick Hernandez et son indissociable canne porte-bonheur, dont il ne s’est jamais séparé.
Définition même du « One-hit wonder » (ou « Succès sans lendemain » en français), un tube pour lequel son artiste n'a jamais connu d’autre véritable succès, Born to be alive reste aujourd’hui encore un essentiel de toute playlist festive, surtout en fin de soirée. De quoi permettre à Patrick Hernandez de passer une suite et fin de carrière relativement tranquille du fait de l’argent accumulé par les écoutes de son morceau. Il était d’ailleurs devenu multimillionnaire en quelques mois au moment de la sortie de Born to be alive. Aujourd’hui âgé de 75 ans, il profite encore des rentes de son succès dans le sud-est de la France.
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