Jeux olympiques : la science au service des athlètes

Les sportifs français de haut niveau qui se préparent pour les jeux Olympiques ont bénéficié d'un investissement inédit pour améliorer leurs performances. Exemples avec la natation, le cyclisme et la boxe.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir n°929/930, daté juillet/ août 2024.

Doubler le nombre de médailles de la France aux jeux Olympiques 2024 grâce à la science ? C'est l'objectif ambitieux du Programme prioritaire de recherche (PPR) "sport de très haute performance", lancé en 2019 par le Secrétariat général pour l'investissement. Dans ce cadre, 12 projets portés par des consortiums de laboratoires de recherche et des fédérations sportives ont bénéficié d'un total de 20 millions d'euros. Ces moyens inédits s'ajoutent à d'autres financements privés débloqués en vue des Jeux, mais aussi au développement de réseaux de chercheurs. Résultat : des dizaines d'études ont été menées au cours des cinq dernières années pour accompagner les athlètes dans l'amélioration de leurs performances.

À l'Insep (Institut national du sport, de l'expertise et de la performance), centre d'entraînement de nombreux athlètes, ces financements sont notamment visibles autour et dans la piscine, qui a été équipée de capteurs et de caméras. "Nous récoltons des données très précises des courses des nageurs sur toute la longueur du bassin, ce qui nous donne accès à des connaissances dont nous ne disposions pas jusqu'à présent ", commente Jean-François Robin, chargé de l'animation du Réseau national pour l'accompagnement scientifique de la performance.

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Une équipe de chercheurs s'est ainsi penchée sur la phase de départ des nageurs, de leur saut du plot jusqu'à leur remontée à la surface. "Nous, on étudie la physique ", explique l'un d'entre eux, Charlie Prétot, dans une vidéo de la Fédération nationale de natation. Avec ses collègues, il décortique les "forces qui s'appliquent sur le nageur au cours de la coulée". Ils mesurent par exemple l'angle du corps lors de la poussée sur le plot, modélisent les forces de traînée qui s'appliquent sur lui lorsqu'il est dans l'eau "Cela nous permet de déterminer ce qui le freine ou le propulse, et à quel moment ", décrit Charlie Prétot.

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