Jeux olympiques de Paris : l’hymne à la joie
Chacun se souviendra où il se trouvait le 26 juillet et le 11 août, lors des cérémonies d’ouverture et de clôture. C’est la correspondante du quotidien néerlandais De Volkskrant qui l’affirme au gré de ses déambulations parisiennes. En accueillant les Jeux, la France est-elle restée la même ? Pas tout à fait, dit-elle. Et c’est étrange. “Étrange, car en France l’euphorie est une émotion dont on ne fait pas étalage. Les Français sont connus pour être les champions du monde du pessimisme et, dans les mois qui ont précédé les Jeux olympiques, ils sont passés maîtres dans l’art de pester et de voir les choses en noir. Mais [le 26 juillet], quelque chose s’est passé.”
Ce constat complice de la joie française résonne dans une très grande partie de la presse internationale, de Pékin à Ouagadougou, en passant par Londres et New York. Pour preuve, The Wall Street Journal confessait lui aussi dès la fin de la première semaine de compétition sa surprise à l’idée que les Français, enfin, ne ronchonnent plus. Dans un article réjouissant et drôle, qui ouvre notre dossier, le quotidien américain rappelle que, “du jour où leur ville a remporté l’organisation des Jeux olympiques, les Parisiens ont juré de remporter la médaille d’or de la mauvaise humeur. Les Français arrivaient à se plaindre de tout, de la circulation, de la fermeture de stations de métro, de la marée de touristes américains à venir… Mais ça, c’était avant. Avant que les Jeux ne commencent.” Désormais, dit-il, dans le moindre recoin de Paris, c’est la fiesta, joyeuse et débridée, et fièrement française.
Il y a bien sûr quelques grincements. Des critiques. Voire, peut-être, des jalousies. Mais le ton est généralement très admiratif pour qualifier ces Jeux ; en témoigne la revue de presse publiée le 11 août sur notre site. “Merci et bravo, France !” s’exclame en français dans le texte le très sérieux Financial Times. “Avec sa vision époustouflante pour les Jeux olympiques, Paris remporte une médaille d’or”, renchérit The Economist. Quant au New York Times, qui n’est pourtant pas très tendre d’habitude avec la France, il parle d’un “triomphe de l’ambition” et d’“un miracle de planification et d’exécution”.
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