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Jeux olympiques : facture salée pour la fête de victoire de Paris 2024

Anne Hidalgo, maire de Paris, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, Denis Masseglia, président du CNOSF, Laura Flessel, ministre des Sports, mercredi à Lima.

Les représentants français ont dépensé 1,5 million d’euro pour leur voyage à Lima (Pérou) alors qu'il n'y avait plus aucun suspense dans l'attribution des Jeux.

Seule candidat en piste, Paris était déjà assuré de recevoir les Jeux olympiques 2024 avant le vote du comité international olympique (CIO) le 13 septembre à Lima (Pérou). Ce qui n’a pas empêché la délégation française de faire chauffer la carte bleue au cours de son déplacement, environ 1,5 million d’euros selon les révélations de Mediapart ce mardi. Nuits au Swiss Hotel (quatre étoiles), dîner de gala chez Astrid et Gaston, la meilleure table du pays (menu dégustation à 100 € sans les vins)… Le séjour a des allures somptuaires pour la délégation, forte de 250 à 320 personnes (élus, sponsors, anciens athlètes, cadres techniques et administratifs etc.).

Le voyage à Lima ne constitue pas un dérapage budgétaire, le montant du déplacement étant provisionné depuis ce printemps au moins. Mais, à l’époque, le comité parisien pensait encore mettre le paquet pour ses ultimes réunions au Pérou, puisqu’elle ferraillait contre la candidature Los Angeles, qui s’est finalement désistée officiellement le 31 août. Une fois la garantie des Jeux 2024 acquise, pourquoi expédier à Lima une délégation si pléthorique ? Pourquoi ne pas s’en tenir à la promesse des Jeux olympiques tout en sobriété ?

Les Jeux olympiques 2024 et 2028 ont été placés dès le début des projets de candidature sous le signe du contrôle des dépenses, dans un contexte de surcoût très important lors des dernières éditions et de la prochaine, Tokyo 2020, qui a d’ores et déjà pulvérisé le budget prévisionnel. Dans un entretien croisé proposé ce mois-ci par Libération, Etienne Thobois, directeur général de Paris 2024, réaffirmait que le budget français serait «maîtrisé», tandis que l’économiste Alexandre Delaigue soulignait qu’on «ne pourra juger qu’a posteriori si la démarche de maîtrise des dépenses de Paris 2024 a fonctionné».



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