Les jeunes générations ont plus de risque de développer ces 17 cancers
Des chercheurs de la Société américaine du cancer, qui ont étudié 34 types de cancer sur un échantillon de 23 millions de patients américains nés entre 1920 et 1990, ont publié leurs conclusions dans le numéro d’août de la revue médicale britannique The Lancet.
Ils ont constaté que “les jeunes générations couraient un risque plus élevé de développer 17 types de cancer”, précise USA Today, qui ajoute que “les cinq cancers qui présentent des taux de mortalité plus élevés chez les jeunes générations sont les mêmes cancers qui augmentent le plus rapidement dans leurs rangs : le cancer du foie, de l’utérus, de la vésicule biliaire, des testicules et colorectal”.
Dix de ces cancers dont l’incidence augmente chez les jeunes “sont liés à l’obésité”, précise le réseau canadien CBC.
La forte incidence du cancer de l’utérus chez les jeunes a surpris les chercheurs de la Société américaine du cancer, explique à CNN le directeur scientifique en chef de l’organisme, le Dr William Dahut (qui n’a pas pris part à l’étude) : “Le taux d’incidence est environ 169 % plus élevé si vous êtes né dans les années 1990 que si vous êtes né dans les années 1950 – et ce pour les personnes du même âge.”
Quelques gains de santé
L’épidémiologiste Miranda Fidler-Benaoudi (Université de Calgary, au Canada), qui a participé à l’étude, confie à la CBC que les taux de mortalité ont augmenté parallèlement à l’augmentation des diagnostics de plusieurs de ces cancers : “Ce que nous voulons maintenant comprendre, c’est pourquoi ces personnes reçoivent non seulement un diagnostic de cancer à un plus jeune âge, mais aussi pourquoi elles sont confrontées à des résultats moins bons que les générations qui les ont précédées.” Les générations plus jeunes présentent un risque accru de problèmes de santé chroniques, de mortalité prématurée et de mauvaise santé mentale, ce qui peut affecter les perspectives d’éducation et de travail.
L’étude relève toutefois que si les baby-boomers ont bénéficié de modes de vie plus actifs et de taux d’obésité plus faibles, les jeunes générations ont fait des gains en santé. Les chercheurs ont découvert que les cancers liés à la tête, à la bouche et au cou ont diminué auprès d’elles, “un changement, résume la CBC, que les auteurs de l’étude considèrent attribuable à la diminution de la consommation de tabac et d’alcool”.