La jeune fille qui avait défié les Mollahs dévêtue internée dans un hôpital psychiatrique

C’est la « nouvelle » manière dont l’État iranien « traite » ceux et celles qui s’opposent à lui. Début novembre, Ahou Daryaei avait donné une leçon de courage au monde entier. Harcelée par des membres de la milice Basidi, les Gardiens de la révolution islamique qui empoisonnent la vie des Iraniens depuis tant d’années, une étudiante s’était déshabillée pour marcher en sous-vêtement devant l’entrée de la prestigieuse université Azad de Téhéran. D’abord postée par le site étudiant iranien, Amir Kabir, la vidéo avait fait le tour du monde.

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Des « troubles mentaux »

Depuis plus de nouvelles, ou presque. L’ambassade d’Iran en France avait assuré que l’étudiante « souffrait de certains problèmes familiaux et de conditions psychologiques fragiles ». Le 13 novembre, la diplomatie française avait adressé aux autorités iraniennes « des messages d’inquiétude, de préoccupation et de consternation » après l’internement présumé de l’étudiante iranienne. Car, comme le rappelle Amnesty International, sur son compte X, les autorités iraniennes assimilent le fait de défier le port obligatoire du voile à des « troubles mentaux » qui nécessitent un « traitement ». Lequel ? Dans quelles conditions ? Ne comptez pas sur la justice iranienne pour apporter des précisions.

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