Une jeune femme reprend Bella Ciao en persan et devient un des symboles de la révolte iranienne

La jeune inconnue interprétant Bella Cia en persan. - Capture d'écran Twitter
La jeune inconnue interprétant Bella Cia en persan. - Capture d'écran Twitter

Alors que l'Iran s'embrase après la mort de Mahsa Amini, jeune femme arrêtée par la police des mœurs le 13 septembre alors qu'elle visitait Téhéran, une vidéo massivement relayée sur les réseaux sociaux est en train de devenir le symbole de cette jeunesse révoltée contre les obligations imposées par les autorités religieuses du pays, et notamment le port obligatoire du voile islamique.

Initialement partagée par le compte @Gandom_Sa007, on voit dans la vidéo une jeune femme, sans voile, interpréter en persan le célèbre chant révolutionnaire italien Bella ciao. Depuis sa popularisation lors de la Seconde Guerre mondiale par les partisans italiens, qui combattaient les troupes allemandes alliées du régime fasciste de Benito Mussolini, le chant est devenu à travers le monde un symbole universel de résistance.

50.000 "j'aime"

La publication est très vite devenue virale. Plus de 24.000 personnes ont partagé la publication originale sur le réseau social, et 50.000 y ont apposé leur like. En France, Farid Vahid, directeur de l'Observatoire de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient à la Fondation Jean Jaurès, a également repartagé la vidéo sur son compte.

Le chercheur a déclaré: "Absolument magnifique ! Bella ciao chantée par une Iranienne en persan. Ces femmes sont impressionnantes… Vive la liberté".

Un message à nouveau massivement partagé: 13.200 retweets ce dimanche midi.

Une identité inconnue

De cette jeune femme, en dehors de son apparente très bonne maîtrise du chant, on ne sait presque rien. Ni son nom, ni sa nationalité, ni les raisons derrière son interprétation de la chanson révolutionnaire italienne n'ont été partagés.

Mais une chose est sûre, en quelques jours, cette jeune femme est devenue un des symboles de cette révolte réprimée dans le sang par les autorités de Téhéran.

Article original publié sur BFMTV.com