Pour Jeff Hiller, la fin de la série “Somebody Somewhere” n’est qu’un nouveau départ

Les amateurs de Somebody Somewhere sauront reconnaître le rire de Joel entre mille. La série HBO, revenue sur Max pour une troisième et dernière saison ce 28 octobre, suit les tribulations quotidiennes de Sam (Bridget Everett) dans une petite ville du Kansas. Cette femme d’entre deux âges se reconstruit après un deuil douloureux, et l’amitié de Joel, membre de la chorale LGBT d’une église locale, lui est précieuse. Or, confirme The New York Times dans le portrait consacré à Jeff Hiller, l’acteur a exactement le même rire que son personnage. La journaliste Esther Zuckerman le décrit comme “un gloussement à nul autre pareil, que j’ai entendu à de nombreuses reprises au cours de notre entretien, […] un pétillement plein d’entrain qui vient du plus profond de lui”.

C’est loin d’être le seul point commun entre Joel et Jeff. À tel point que, lorsque Bridget Everett lui transmet le scénario pour l’inviter à une audition, il y a quelques années de cela, il se demande s’il n’a pas été écrit pour lui. “Comment a-t-elle deviné que j’ai fait des études en théologie ? Ou que j’étais à la chorale de l’église ?” s’amuse-t-il. Si tel n’est pas le cas, l’actrice originaire du Kansas, tout comme les créateurs de la série, Hannah Bos et Paul Thureen, ont bien conscience de ces coïncidences.

Un talent tout en douceur

“Pour plus d’une raison, la jeunesse d’Hiller a été marquée par sa relation au christianisme, poursuit le quotidien. Il a grandi à San Antonio [au Texas] et a trouvé refuge dans l’église luthérienne qu’il fréquentait alors.” Victime d’un dur harcèlement en raison de son homosexualité, c’est dans cette communauté qu’il est accueilli avec chaleur et solidarité. C’est pourquoi, sans nier qu’il existe des “connards parmi les fidèles”, selon ses termes, il se dit ravi de présenter des aspects plus positifs de l’institution religieuse.

Après avoir étudié au Texas, il déménage un temps dans le Colorado, avant d’arriver à New York en 2001. Et de commencer sa carrière d’acteur, pour laquelle Somebody Somewhere constitue un tournant important et le révèle à un public plus large. Bridget Everett ne tarit pas d’éloges sur son partenaire de jeu “Jeff a un style tout en douceur. Il joue collectif et il est capable, lors d’une scène, de tirer un fil pour la rendre hilarante, ludique, réjouissante. Ce n’est pas dans le registre du spectaculaire, mais plutôt une performance personnelle, riche en nuances.”

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :

• Dans la série “Concordia”, une “Stasi 2.0” boostée à l’IA étend son emprise

• “Rivals”, Hew Locke et “Chroniques chinoises” : les trois sorties culturelles de la semaine

• “The Office” : la version australienne a-t-elle quelque chose à apporter ?

• Nos personnages préférés vivent (très) au-dessus de leurs moyens