Jeb Bush pas très chaud sur le climat

Le possible candidat républicain à la présidentielle américaine de 2016 joue les climatosceptiques quand Obama voit dans le réchauffement une «menace pour la sécurité nationale».

«Mon opinion est que l’idée selon laquelle la science aurait établi quel pourcentage du changement climatique est d’origine humaine n’est pas complète, qu’elle n’est pas déterminée.» La sortie climatosceptique, ce jeudi, du républicain Jeb Bush qui envisage de briguer l’investiture de son parti pour l’élection présidentielle de novembre 2016, n’a rien d’innocent. Elle répond précisément à l’appel à la mobilisation, la veille, de Barack Obama sur «le sujet le plus crucial du XXIe siècle» : le changement climatique. «Il augmente les risques d’instabilité et de conflits», a-t-il assuré, évoquant une augmentation à venir du nombre de «réfugiés climatiques». «Le changement climatique est une menace pour la sécurité de notre pays», a t-il ajouté, pointant aussi une estimation selon laquelle une montée des eaux de 30 centimètres d’ici à la fin du siècle pourrait coûter 200 milliards de dollars (près de 180 milliards d’euros) aux Etats-Unis.

«On ne peut plus nier la réalité du changement climatique. On ne peut plus le cacher», avait aussi assuré Obama le mois dernier lors d’une visite dans le parc national des Everglades, en Floride. Réponse de Jeb Bush : «Pourquoi devrions-nous avoir un débat où ceux qui ont des doutes sont considérés comme des hommes de Néandertal ? C’est de l’arrogance.» L’ex-gouverneur de l’Etat (pourtant frappé régulièrement par des cyclones de plus en plus violents) semble avoir un faible pour la période des hommes des cavernes. ll vient d’adopter le régime paléo, très prisé des acteurs comme Matthew McConaughey ou Uma Thurman dans lequel sont proscrits les laitages, les aliments transformés et le sucre.

Au-delà de l’anecdote, la sortie semble pour le moins datée : les travaux du Giec, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat mis en place par l’ONU, (...)

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