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«Jeanne, au secours» : Jean-Marie Le Pen lance son minimouvement

«Jeanne, au secours !» Ce cri poussé par Le Pen père le 1er mai 2015 est désormais le nom d’une structure lancée ce mardi par l’ex-président du FN. Exclu du Front national en août, l’eurodéputé n’a pas renoncé à peser sur son camp. Si le «comité» présenté ce mardi n’est «pas un parti», comme l’a souligné son créateur, l’objectif est bien de pousser le FN à corriger une ligne jugée trop éloignée des fondamentaux frontistes. «Nous n’en sommes pas à la France apaisée», a affirmé Jean-Marie Le Pen, en référence à un nouveau slogan frontiste, et appelant quant à lui à une «France mobilisée».

La première action du comité sera l’organisation, le 1er mai, d’un rassemblement parisien en hommage à Jeanne d’Arc. Une manifestation jusque-là organisée par le FN, mais que le parti va cette année remplacer par un grand banquet - pour des raisons de sécurité, mais surtout pour en finir avec un rite jugé usé et peu mobilisateur. «Il n’y aura pas de place ce jour-là pour les pleutres et les lâches, qui pourront rester chez eux», a lancé Jean-Marie Le Pen, qui espère réunir à cette occasion «une masse» de Français. Et puis ? «On verra en marchant», élude-t-on autour de Le Pen père. Un flou similaire entoure encore les effectifs et les moyens de l’organisation.

Principale surprise : l’identité du secrétaire général du comité, Laurent Ozon. Agé de 48 ans, cet entrepreneur s’était fait connaître en 2011 après un passage rapide dans l’organigramme du Front national. Membre du bureau politique et de la commission d’investiture, délégué général à la formation, chargé des questions d’écologie, Ozon avait vécu l’une de ces ascensions express dont le FN est familier. Une carrière interrompue en juillet 2011, au moment des attentats commis en Norvège par l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik. Sur Twitter, Ozon tente alors «d’expliquer» le drame par l’immigration et les tensions intercommunautaires.

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