Jean-Yves Le Drian se félicite de l'accord de paix au Mali

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, au Mali, en janvier.

Après la signature samedi entre les indépendantistes touaregs et Bamako d'un accord de paix, le ministre français de la Défense a considéré, ce dimanche, que la paix venait «d'être gagnée».

«On avait gagné la guerre en 2013, on vient de gagner la paix», s’est félicité le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, dimanche sur Europe 1, au lendemain de la signature de l’accord de paix entre le gouvernement de Bamako et les groupes touaregs armés indépendantistes du nord du Mali. La ratification de «l’accord d’Alger» par la Coordination des mouvements de l’Azawad est censée aider à lutter contre le jihadisme dans ce pays de 15 millions d’habitants qui s’étend sur un territoire deux fois plus étendu que la France. «C’est un accord historique, une bonne nouvelle pour la lutte contre le terrorisme. Depuis l’indépendance [en 1960, ndlr], deux peuples essayaient de vivre ensemble et n’y arrivaient pas bien, éventuellement s’affrontaient, ceux du Nord et ceux du Sud. Dès qu’il y avait des tensions, des violences, cela favorisait la percée des jihadistes», a déclaré Le Drian.

Bien que très attendu, cet accord, qui prévoit une décentralisation et la démobilisation des groupes armés, ne règle pas la situation au Mali. Pour certains observateurs, cette signature, annoncée début juin, mettrait en évidence la fragilité de la Coordination de l’Azawad. La rébellion touareg a en effet été chassée en avril de la ville de Ménaka, dans l’est, par la «plateforme», des groupes d’autodéfense maliens composés de Touaregs Imghad, d’Arabes et de Songaïs qui, eux, avaient signé l’accord dès le 14 mai. La guerre entre groupes armés pourrait bien reprendre sans attendre.



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