Pour Jean Todt et Achim Steiner, les politiques publiques négligent la sécurité routière des jeunes
Voici leur tribune. « Chaque jour, près de 600 enfants et jeunes perdent la vie dans des accidents de la route. La plupart de ces drames sont totalement évitables. Et pourtant, ils restent la première cause de décès chez les 5 à 29 ans. Il est donc approprié que la Journée mondiale de l’enfance et la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route tombent toutes deux le 20 novembre cette année. Si l’Europe et la France ne sont pas épargnées, la grande majorité des victimes de la route se trouvent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Beaucoup sont des personnes qui, faute d’autres moyens de locomotion, doivent marcher sur des routes dangereuses, souvent sans trottoirs, sans être protégées de véhicules roulant à toute vitesse et pouvant peser plusieurs tonnes.
Outre les drames intimes qu’elle provoque, l’insécurité routière coûte chaque année entre 2 et 5 % de leur PIB aux pays en développement, un chiffre énorme qui pourrait autrement être consacré à la réalisation des objectifs de développement durable. En France, ce coût atteint 46,3 milliards d’euros par an, soit 1,9 % du PIB.
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Les conséquences des accidents de la route peuvent peser toute une vie pour ceux qui restent. Et pourtant, la sécurité routière des jeunes, cette pandémie mondiale qui fait chaque année plus de victimes que le sida et le paludisme réunis, est souvent négligée dans les politiques de santé ...