Jean-Marie Le Pen poussé vers la sortie

Le cofondateur du FN voit son statut d’adhérent suspendu. Son titre de président d’honneur devrait être supprimé après un vote d’ici trois mois.

Quarante-trois ans après avoir cofondé le Front national, Jean-Marie Le Pen a été mis sur la voie de l’exclusion. Réuni lundi après-midi à Nanterre, le bureau exécutif du parti a décidé de supprimer le titre de président d’honneur, créé en 2011 pour le vieux tribun. Comme le prévoient les statuts du FN, cette mesure sera soumise à une assemblée générale extraordinaire des adhérents frontistes. Selon un communiqué publié dans la soirée par le mouvement, celle-ci «sera organisée dans un délai de trois mois» et se fera «par correspondance».

Spectaculaire. Dans l’intervalle, Jean-Marie Le Pen s’est vu suspendu de sa qualité d’adhérent - charge au bureau exécutif de décider dans l’avenir de sa réintégration ou, au contraire, d’une radiation définitive. Cette décision spectaculaire devrait entraîner d’autres conséquences pour le FN : le congrès sera l’occasion de «proposer aux adhérents une rénovation plus complète des statuts du Front national», afin d’en faire «un mouvement modernisé dans son fonctionnement» et «perfectionné dans son organisation». Censé comparaître devant le bureau exécutif, Jean-Marie Le Pen a séché la séance, la jugeant «contraire à [sa] dignité».

Avant même que ces décisions ne soient connues, une autre instance avait entériné la marginalisation du «Vieux». A 15 heures était publiée une motion du bureau politique, sorte de parlement du parti s’étant réuni dans la matinée en présence de Jean-Marie Le Pen. Dans une motion votée à la quasi-unanimité, ses membres désapprouvaient «les propos tenus et réitérés par Jean-Marie Le Pen». La motion précisait enfin que «les commentaires ou prises de position du président d’honneur ne peuvent en aucun cas engager le Front national, sa présidente ou ses instances délibérantes».

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