Jean-Luc Mélenchon, refus primaire

Jean-Luc Mélenchon, lors des vœux de Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, lundi à Paris.

En repoussant l’initiative lancée dans «Libération», le chef du Parti de gauche permet à Hollande de rester en retrait en vue de 2017.

Imaginons, au cœur de la capitale, une sorte de western. La main près de la ceinture, le regard fixe, une clope au bec, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon s’observent à distance. Aucun des deux ne moufte au sujet de l’appel à la primaire des gauches et des écologistes lancé lundi dans Libération. D’un côté, le taulier du Parti de gauche, qui n’a jamais été fan de cet exercice, botte en touche et reste seul dans son couloir en vue de la présidentielle. Du genre : cours toujours tu m’intéresses. Jean-Luc Mélenchon ne compte que sur sa personne pour postuler une nouvelle fois à l’Elysée. Et son opposition aux primaires ne tombe pas du ciel. En 2009, déjà, quelques mois après sa sortie du PS, il écrivait dans son livre, l’Autre Gauche, ces quelques lignes : «On entend dire par exemple que les primaires seront le moyen de surmonter les conflits de personnes qui minent les états-majors politiques. Ce sera le contraire. Il les envenimera. L’égocratie va en effet se déployer sans retenue. Chacun devra en effet se rendre intéressant pour capter de la sympathie et de l’appétit médiatique.»

Rocambolesque

De l’autre côté, le président de la République reste muet. Il laisse la voix à d’autres. Un élu socialiste, en Ile-de-France, explique : «Vous imaginez François Hollande en campagne dans les petites sections PS et en débat face à Pierre Larrouturou sur BFM TV alors que le pays est en guerre contre le terrorisme ? Franchement, ce n’est pas sérieux cette histoire.»

Mardi matin, rue de Solférino, ce sont les vœux à la presse de Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire est revenu sur le sujet en expliquant les choses à sa manière. Dans un premier temps, il a déclaré : «Certains évoquent l’idée d’une primaire. Il faudrait quand même préciser de quel type de primaire on parle. Si c’est une primaire de la contestation, si elle se limite à (...)

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