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Jean-Luc Mélenchon : déjà en 2017

Jean-Luc Mélenchon, à Paris, en 2013.

Le député européen du Parti de gauche (PG) se plaint. L’impression que le monde entier lui en veut. «Je suis le seul à qui on jette des pierres du début à la fin de l’année», raconte-il à ses proches. Dans le même temps, Mélenchon se place déjà pour la présidentielle de 2017. Le tout avec style, comme dans les colonnes du Monde : «Je ressens quelque chose comme la solitude des premiers de cordée. Car je dois travailler comme si j’allais devoir être candidat, et préparer tout ce dont j’aurai besoin pour mener ce combat, s’il le faut. Tous les soutiens seront les bienvenus.» Au fond de lui, il n’y a aucun doute : en 2017, il en sera. C’est plus fort que lui. Et lorsqu’un de ses alliés pense le contraire, il tapote un texto aussi long qu’un jour d’été, lâche des mots douloureux. On appelle ça «se faire mélenchonner». Seul Pierre Laurent y échappe…

Stratégie. Mélenchon a du mal à cerner le patron du Parti communiste français (PCF). Sa tranquillité le désarme. Mélenchon n’arrive pas à savoir ce que pense Pierre Laurent. Et ne le consulte pas pour autant avant de prendre une décision. Les deux hommes se parlent peu. Mais ce n’est pas nouveau selon un membre du PCF. «Pierre a vraiment découvert Jean-Luc lors de la campagne de 2012. Ils ont des caractères et stratégies différentes. Du coup, il limitait ses échanges.»

Place du Colonel-Fabien, les hommes de Laurent mettent en garde Mélenchon, qui, selon eux, n’opte pas pour la bonne stratégie. «C’est un tort de mettre la charrue avant les bœufs. Avant la présidentielle, il y a les régionales», lâche Ian Brossat, maire adjoint PCF à Paris. «Il est dans la précipitation, toute mise en avant d’une personnalité est plus un obstacle qu’un atout pour le rassemblement de la gauche», ajoute Igor Zamichiei, secrétaire départemental des communistes. L’irritation entre PCF et PG s’est officialisée au printemps, lors de la publication du pamphlet de Mélenchon contre l’Allemagne. Pierre Laurent ne l’a pas trop dit en public. Il ruminait (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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