Jean-Luc Mélenchon poursuit le cinéaste Olivier Marchal pour injures

L’ex-inspecteur de la PJ, devenu acteur et réalisateur, avait traité Jean-Luc Mélenchon de « connard » et d'« aboyeur », après l’avoir vu s’en prendre à un policier, à la télévision.

Mélenchon et Marchal face à la justice. - Credit:Blondet Eliot/ABACA via Reuters Connect / Lionel Guericolas/MPP/SIPA

On ne dira pas qu'il y a ses habitudes, mais Jean-Luc Mélenchon connaît bien, pour l'avoir fréquentée à plusieurs reprises, la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris, qui juge des affaires de presse. Le leader des Insoumis y a notamment été condamné à une amende de 500 euros avec sursis pour diffamation publique, après avoir qualifié des journalistes de France Info – qui avaient enquêté sur le financement de sa campagne – d'« abrutis », de « menteurs » et de « tricheurs » (11 janvier 2022). Il a été condamné pour les mêmes faits, en appel (29 juin 2022), pour avoir accusé un ancien journaliste du Monde d'avoir contribué à l'arrestation d'un opposant à la dictature d'Augusto Pinochet, au Chili.

Le tribunal de Bobigny lui a encore infligé, en 2019, trois mois d'emprisonnement avec sursis et 8 000 euros d'amende pour acte d'intimidation contre l'autorité judiciaire, rébellion et provocation, à la suite de la perquisition menée en octobre 2018, dans les locaux de son parti ( « La République, c'est moi ! » ). La modération et la mesure ne sont pas vraiment les qualités premières de celui qui prétend en avoir suffisamment pour « devenir Premier ministre ». En 2017, l'Insoumis avait encore qualifié des journalistes de « sales cons » et de « hyènes ». Il a invité l'an dernier des policiers de la Brav-M à « se faire soigner » et comparé, il y a quelques semaines, le président de l'université de Lille au criminel nazi Adolf Eichmann.

Bref, les pro [...] Lire la suite