Jean-Luc Mélenchon pense être raccord avec Emmanuel Macron sur la marche contre l’antisémitisme mais…

Jean-Luc Mélenchon, ici à Bordeaux le 11 octobre 2023 pour la présentation de son livre « Faites mieux ! »
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Jean-Luc Mélenchon, ici à Bordeaux le 11 octobre 2023 pour la présentation de son livre « Faites mieux ! »

POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon ne donne pas souvent « raison » à Emmanuel Macron. Il l’a pourtant fait ce vendredi 10 novembre en se félicitant de l’absence du président de la République à la marche contre l’antisémitisme prévue dimanche à Paris. Le fondateur de la France insoumise y a vu une position en accord avec la sienne. À tort.

« Macron a raison. Cette soi-disant marche contre l’antisémitisme à l’appel de Meyer Habib, Le Pen, Zemmour, Braun-Pivet et Larcher fonctionne comme une manipulation. Comme lui et moi, ne vous laissez pas embobiner », écrit Jean-Luc Mélenchon sur X.

La France Insoumise a refusé de participer à la marche « pour la République et contre l’antisémitisme » initiée par la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et celui du Sénat Gérard Larcher en raison de la présence de l’extrême droite, Marine Le Pen et Éric Zemmour notamment. Jean-Luc Mélenchon a aussi lancé « un rendez-vous » pour « les amis du soutien inconditionnel au massacre », en référence aux représailles israéliennes sur la bande de Gaza qui ont fait des milliers de morts.

Macron salue « un motif d’espérance »

À en croire le tweet du leader insoumis, l’absence d’Emmanuel Macron se fonderait sur les mêmes motifs. Mais il n’en est rien. L’Élysée a bien laissé entendre qu’Emmanuel Macron ne participerait pas au rassemblement. Néanmoins, le chef de l’État « salue avec respect » ceux qui défileront, et il y voit « un motif d’espérance ». De quoi contredire sérieusement l’interprétation faite par Jean-Luc Mélenchon.

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Emmanuel Macron absent, l’exécutif sera tout de même représenté par la Première ministre Élisabeth Borne et de très nombreux ministres. Les deux anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande sont aussi attendus.

À l’exception de la France insoumise, tous les partis politiques représentés du Parlement participeront à la marche. Les écologistes, communistes et socialistes vont néanmoins mettre en place « un cordon républicain » pour ne pas se mêler à l’extrême droite. Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont aussi précisé qu’ils « ne défileront pas à côté du Rassemblement national » tout en appelant à ne pas « pas salir le message avec des polémiques stériles » de cette marche qui se veut « civique ».

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