Jean-Luc Mélenchon au JDD : "Sous Macron, la République se décompose"

Il entre dans le bureau en sifflotant, après une de ces passes d'armes parlementaires qu'il affectionne - à propos du projet de loi sur les mobilités, dans un hémicycle quasi désert. Jean-Luc Mélenchon est en guerre, mais il bataille joyeusement. Revigoré par un long voyage en Amérique du Sud, le leader de La France insoumise, qui comparaîtra jeudi devant le tribunal correctionnel pour les incidents survenus lors de la perquisition de son mouvement, en octobre 2018, est décidé à faire de son procès le coup d'envoi d'une reconquête. À lire les sondages, il a perdu en deux ans et demi les deux tiers de son capital électoral, mais il est prêt à remonter au front.

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"Je suis comme ça, je parle fort, je m'enflamme, je fais de grands gestes", feint-il de s'excuser. Dans un livre à paraître cette semaine, il présente sa défense. Et au JDD, il confie sa stratégie, ses idées et… ses emportements.

Votre procès se déroulera les 19 et 20 septembre. Comment vous y préparez-vous?
C'est une bataille politique. On a vu les fuites organisées des pièces de l'instruction dans la presse, trois jours avant les élections européennes. On a vu les peines encourues : dix ans de prison, 150.000 euros d'amende. On a vu qu'Éric Dupond-Moretti était l'avocat des parties civiles, payé par le gouvernement. On a compris : ils nous convoquent dans un procès politique spectaculaire pour être condamnés. Ce n'est ni du droit ni de la justic...


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