Jean Léonetti devra de nouveau plancher sur la fin de vie

Manuel Valls a chargé le député UMP des Alpes-Maritimes Jean Léonetti, à l'origine de la loi de 2005 sur la fin de vie, de préparer un nouveau texte sur le sujet en tandem avec le député socialiste de la Vienne Alain Claeys,. /Photo d'archives/REUTERS

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a chargé le député UMP des Alpes-Maritimes Jean Léonetti, à l'origine de la loi de 2005 sur la fin de vie, de préparer un nouveau texte sur le sujet en tandem avec le député socialiste de la Vienne Alain Claeys, annonce samedi le ministère de la Santé. Les parlementaires devront remettre leur proposition avant le 1er décembre et le Parlement en sera saisi avant la fin de l'année, précise-t-il. "Le gouvernement est convaincu de la nécessité de faire évoluer la législation sur l'accompagnement des personnes en fin de vie", écrit le ministère dans un communiqué. "La loi de 2005 reste mal connue, mal comprise et mal appliquée. Nos concitoyens aspirent à ce que leurs volontés soient pleinement respectées dans les derniers moments de leur vie", ajoute ce texte. Le débat sur l'euthanasie passive a repris avec force en France avec l'ouverture du procès de l'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison, accusé d'avoir empoisonné sept patients en fin de vie, ainsi que l'examen par le Conseil d'Etat du cas de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif dont le maintien en vie divise la famille. (voir) Selon le ministère de la Santé, le futur projet de loi devra assurer le développement de la médecine palliative, mieux organiser les directives anticipées et mieux encadrer les conditions dans lesquelles la vie peut être abrégée. La loi Léonetti qui encadre depuis 2005 la fin de vie proscrit "l'obstination déraisonnable" et permet d'abréger la vie d'un malade via l'administration de traitements anti-douleur. Si le patient est dans l'incapacité d'exprimer ses volontés, la décision doit être prise par le médecin en concertation avec l'équipe de soins et la famille. (Chine Labbé)