Jean-Claude Mézières : l’adieu à un géant de la BD

Vue de Galaxity, capitale de l'empire galactique et dont Valérian et Laureline sont les agents temporels.
Vue de Galaxity, capitale de l'empire galactique et dont Valérian et Laureline sont les agents temporels.

Il était l'un des derniers géants de cet âge d'or des années 1970-1980 de la bande dessinée française. Aux côtés de son compère, le journaliste et écrivain Pierre Christin, qu'il avait rencontré enfant, en 1944, dans la cave d'un immeuble de Saint-Mandé, au cours d'un bombardement, il avait révolutionné la représentation de la science-fiction en bande dessinée. Mais sa contribution et son influence n'avaient pas toujours été reconnues à sa juste valeur, à la différence de celles dont bénéficiaient et bénéficient encore d'autres génies du 9e Art comme Moebius, Philippe Druillet ou Enki Bilal.

Lorsque nous l'avions rencontré, peu de temps avant la sortie de Valérian au cinéma, en 2017, il ressassait la blessure encore à vif que lui avait causée la sortie de Star Wars : « C'était en 1977. J'étais invité à un festival de science-fiction à Metz, et les organisateurs m'avaient accueilli en disant : “Jean-Claude, nous avons vu un petit film assez drôle hier, qui nous a beaucoup fait penser à vous.” C'est comme cela que j'ai découvert Star Wars. En regardant le film, j'ai été très surpris par certains plans, mais il était impensable pour moi qu'un film américain se soit inspiré de ma bande dessinée. Avec L'Empire contre-attaque, et l'épisode suivant, le doute n'était plus permis. J'ai alors écrit à George Lucas pour lui demander des explications. Il ne m'a jamais répondu… »

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