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Jean-Claude Juncker prie Londres de s'exprimer au plus vite

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a prié mardi les responsables politiques britanniques de préciser au plus vite leurs intentions après la victoire des partisans du Brexit au référendum de jeudi. /Photo prise le 24 juin 2016/REUTERS/François Lenoir

BRUXELLES (Reuters) - Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a prié mardi les responsables politiques britanniques de préciser au plus vite leurs intentions après la victoire des partisans du Brexit au référendum de jeudi. "Nous devons respecter la démocratie britannique et l'opinion qu'elle a exprimée", a-t-il déclaré au Parlement européen, s'attirant des applaudissements des rangs du parti europhobe britannique Ukip, auxquels il n'était pas habitué. "C'est la dernière fois que vous m'applaudissez ici (...) et, dans une certaine mesure, je suis vraiment surpris de vous voir ici. Vous vous battez en faveur de la sortie. Le peuple britannique a voté en faveur de la sortie. Que faites vous là?", a-t-il demandé, sortant du cadre de son discours. Le chef de l'exécutif européen a prié la Grande-Bretagne de dire au plus vite ce qu'elle attend de l'Union européenne tout en précisant qu'il avait demandé à ses services de n'engager aucune discussion avec Londres tant que les Britanniques n'auront pas enclenché la procédure de sortie de l'Union. "Pas de négociation secrète dans les couloirs: pas de notification, pas de négociation", a-t-il dit. "J'observe les marchés financiers - nous ne pouvons pas nous inscrire dans une période d'incertitude prolongée", a-t-il ajouté. Evoquant sa situation personnelle, l'ancien Premier ministre luxembourgeois a balayé les critiques, venues notamment d'une partie de la presse allemande et de certains gouvernements d'Europe de l'Est l'appelant à tirer les conséquences du référendum britannique en démissionnant. "Je ne suis ni fatigué, ni malade, comme le disent les journaux allemands, je vais jusqu'à mon dernier souffle combattre pour une Europe unie", a-t-il lancé. (Philip Blenkinsop,; Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand)