Jean-Claude Juncker : « Les exceptions aux accords de Schengen ne doivent pas devenir la règle »
Deux semaines après que le chancelier allemand Olaf Scholz ait décidé de fermer ses frontières pour une période de six mois, l’ancien président de la commission européenne de 2014 à 2019 Jean-Claude Juncker tranche « Je n’étais pas très heureux de voir le gouvernement allemand prendre cette décision ».
Déjà, lors de la pandémie du Covid en 2021, détaille-t-il l’Allemagne avait fermé ses frontières et « la police allemande était devenue visible avec les armes à la main, ce qui n’a pas beaucoup plu aux Luxembourgeois. Il y a, au Luxembourg, 200 000 frontaliers dont 50 000 travailleurs allemands. Nous sommes assez sensibles à ces mauvais comportements adoptés par le gouvernement allemand. »
Un risque de remise en cause des accords de Schengen
Pour l’ancien premier ministre démocrate -chrétien luxembourgeois de 1995 à 2013 « nous courons le risque que l’exception, c’est-à-dire l’accord de Schengen permettant de prévoir des contrôles aux frontières, deviennent la règle. Si nous ne prêtons pas attention à ce dérapage, viendra le jour où nous regretterons de ne pas avoir été suffisamment clairs envers ces gouvernements pour ce qu’ils ont pris des décisions qui ne reflètent pas l’esprit européen qui a présidé à la conclusion des accords de Schengen. »
Un commissaire italien issu de la droite radicale
Sur la vice-présidence du Parlement européen, briguée par Raffaele Fitto, issu du parti de droite radicale, Les frères d’Italie, Jean-Claude Juncker commente : « Je ne l’aurais pas fait. A lui de se sortir de cette ornière. »
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