Jean-Baptiste Marteau livre un témoignage émouvant sur l’homophobie et les menaces visant sa fille

Le journaliste Jean-Baptiste Marteau, ici posant au Trocadéro, à Paris, le 31 juillet 2024.
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Le journaliste Jean-Baptiste Marteau, ici posant au Trocadéro, à Paris, le 31 juillet 2024.

HOMOPHOBIE - Le journaliste Jean-Baptiste Marteau fait passer un message. L’une des figures de France Télévisions a dénoncé les « insultes et menaces homophobes » qu’il dit recevoir en grand nombre depuis le début des Jeux olympiques, ce samedi 3 août dans une interview au média en ligne Brut.

Jean-Baptiste Marteau, 41 ans, s’était déjà insurgé contre cette situation « insupportable » mercredi dans un message écrit sur X, qui avait été largement partagé.

« J’ai voulu dire stop, c’est plus possible. L’homophobie ce n’est plus une opinion, c’est un délit », a-t-il expliqué dans son interview à Brut (à écouter plus bas en vidéo). Même s’il se dit « habitué » à ce type de messages depuis qu’il a fait son « coming out public » en 2018, il juge « qu’on a encore passé un cap » depuis « le début des Jeux olympiques » de Paris.

« C’est devenu de plus en plus fort, de plus en plus nombreux, et avec un sentiment d’impunité chez certaines personnes », a assuré celui qui présente certaines émissions des JO sur France Télévisions et commente les épreuves d’équitation.

Avant même les Jeux, ces messages étaient déjà devenus selon lui « de plus en plus prenants, de plus en plus menaçants » en raison du « contexte politique, sociétal dans lequel on se trouve ».

« Des milliers » de messages de soutien depuis son « coup de gueule »

Le journaliste raconte aussi avoir reçu par courrier, sur son lieu de travail, des messages visant sa fille « de manière très précise ». Il avait alors porté plainte avec France Télévisions. « Certains auteurs de ces menaces avaient été retrouvés et jugés », précise-t-il.

Jean-Baptiste Marteau a indiqué avoir reçu « des milliers » de messages de soutien depuis son « coup de gueule » sur les réseaux sociaux.

Depuis le début des JO, la justice française a ouvert des enquêtes pour cyberharcèlement ou injures publiques envers Thomas Jolly, le directeur artistique de la cérémonie d’ouverture, et deux artistes qui y ont participé, la drag queen Nicky Doll et la DJ et militante lesbienne Barbara Butch.

Ce spectacle d’ouverture a été critiqué à travers le monde par des autorités religieuses et des responsables politiques conservateurs, en raison d’un passage avec des drag queens dans lequel ils ont vu une référence à la Cène. Une référence démentie par les organisateurs, Thomas Jolly expliquant avoir voulu représenter une « grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe ».

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