"Je n'adore pas le mot pénibilité" : Emmanuel Macron moqué et critiqué sur Twitter
Lors de la première concertation citoyenne sur la réforme des retraites, Emmanuel Macron a affirmé qu’il n’aimait pas le mot pénibilité “car ça donne le sentiment que le travail serait pénible”. Une phrase qui a beaucoup fait réagir la twittosphère.
Pendant plus de 3 heures de débat à l’occasion de la première concertation citoyenne sur la réforme des retraites à Rodez, Emmanuel Macron a tenté de rassurer les citoyens sur le futur projet de réforme des retraites.
Si le président de la République a défendu son projet de fusionner les 42 régimes de retraite actuels en un seul devant 500 lecteurs de la presse régionale, certaines de ses interventions ne sont pas passées inaperçues sur les réseaux sociaux, notamment sa déclaration concernant la “pénibilité du travail”. Emmanuel Macron a ainsi expliqué que le nouveau système prendra en compte les conditions de travail compliquées auxquelles font face de nombreux travailleurs, avant de déclarer qu’il “n’adore pas le mot pénibilité, car ça donne le sentiment que le travail serait pénible.”
Travail de nuit, exposition à des risques physiques : le nouveau système de retraites prendra en compte les conditions de travail compliquées auxquelles font face de nombreux travailleurs. pic.twitter.com/X15WqT4HR3
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) October 3, 2019
Une phrase qui a fait bondir certains téléspectateurs qui l’ont fait savoir sur Twitter. Lors de sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait pourtant déjà déclaré : “Je n'aime pas le terme [de pénibilité] donc je le supprimerai. Car il induit que le travail est une douleur.” Une phrase qui n’avait pas fait grand bruit, contrairement à celle prononcée jeudi soir.
L’occasion pour certains de réagir, malgré tout, avec humour.
#DisPapa - ça #ekZyste pas la #pénibilité-du-#travail il a dit @EmmanuelMacron à la télévision, #Cévrai Papa? - pic.twitter.com/tTVicKjSUA
— Fouti | Bembelly (@bembelly) October 3, 2019
⭕️On met à jour @bfm ? #Pénibilité https://t.co/k3aP6PGbTY
— 🗽Sandra V. Fellous (@sandrafellous_) October 4, 2019
Tandis que d’autres préfèrent rappeler de graves statistiques...
«Moi j’adore pas le mot de #pénibilité parce que ça donne le sentiment que le #travail serait pénible». https://t.co/KeUUkVeq6i
— Fabienne CASSAGNE (@FabienneCASSAGN) October 4, 2019
Ou leurs conditions de travail difficiles.
J'invite @EmmanuelMacron à venir faire une semaine d'inventaires, de nuit, sans majoration de salaire évidemment, avec 2h de route aller chaque jour (sans chauffeur), pour gagner 1400e nets par mois (39h). Et qu'il me dise ensuite qu'il n'aime pas le mot pénibilité.
— Mignon Mignon Sheitan (JBCN) (@Julien_Djizah_B) October 4, 2019
Une photo qui reflète parfaitement l’interprétation de cette phrase par les internautes.
"Et là je leur ai dit que je n'aimais pas le mot pénibilité parce que ça donne l'impression que le travail est pénible" pic.twitter.com/6A16O3xmVP
— Ost, boomer musical 🗞️ (@Ostpolitik) October 4, 2019
Pour le journaliste de Libération Tonino Serafini, c’est un “déni du réel”.
Qu'est-ce qu'un type qui est passé de l'ENA à la banque d'affaires connaît à la #pénibilité du travail ? 🤔
Personne, parmi ses conseillers, pour lui donner de quoi faire au moins semblant de savoir ?— vince13👀8 ·🔻ت (@vince13008) October 3, 2019
Certains aiment rappeler que par ces petites phrases, le président République représente lui-même la pénibilité.
Il n’aime pas la #pénibilité... il est mignon l’enfant.
En tous cas c’est vraiment #penible pour nous de devoir supporter son incompétence et sa maladresse permanente.
Il est penible d’avoir un enfant à la tête du pays qui lamine ce dernier à grande vitesse.#macrondestitution— La Mouche (@Mouchelamouche) October 3, 2019