JD Vance cite Anton Chigurh, le serial killer de « No Country For Old Men »

Le colistier de Donald Trump à l’élection présidentielle a évoqué un personnage du livre « Non ce pays n’est pas pour le vieil homme », adapté par les frères Coen au cinéma.

De bon augure pour le mandat à venir. Donald Trump élu largement 47e président des États-Unis, le sénateur de l’Ohio JD Vance, qu’il avait désigné colistier, prendra la vice-présidence du pays lors de l’investiture en janvier prochain. Ce dernier a voulu donner une leçon de bon sens à ses followers sur X vendredi 8 novembre, sans hésiter à évoquer les paroles d’un personnage de serial killer de la littérature et du cinéma.

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« L’une des compétences les plus importantes que je vois chez les personnes qui réussissent (et les bonnes personnes) c’est de réévaluer constamment les hypothèses », a écrit le successeur de Kamala Harris sur X. Concrètement ? Les personnes ayant des idées préconçues sur le fait que Donald Trump allait perdre la course à la Maison-Blanche devraient remettre en questions les autres hypothèses qu’elles ont à propos du milliardaire new-yorkais. JD Vance ajoute ensuite : « Et pour citer Cormac McMcarthy : si la règle que vous avez suivie vous a conduit à cela, à quoi cette règle a-t-elle servi ? ».

Sauf que le colistier de Trump se trompe. Ce n’est pas Cormac McCarthy, l’auteur de Non ce pays n’est pas pour le vieil homme, qui prononce cette phrase mais bien un des personnages de ce roman : Anton Chigurh, un tueur en série. Dans le film adapté au cinéma par les frères Coen en 2007, c’est Javier Bardem qui l’interprète.

Comme le précise le HuffPost US, cette phrase est prononcée par le sombre personnage juste avant qu’il ne tue un autre protagoniste du roman, d’un coup de fusil. Pas vraiment de quoi rassurer les électeurs. Anton Chigurh est un tueur à gages psychopathe : il assassine pour de l’argent, mais aussi parce qu’il est persuadé d’être un agent du destin et que les victimes ont provoqué leur propre mort en croisant son chemin. Une façon de justifier les meurtres pas franchement convaincante.

Reste que JD Vance veut prouver que tout le monde peut changer d’avis, et devrait réviser son opinion sur Donald Trump : « Peut-être que les gens qui vous ont induit en erreur sur ses chances électorales vous ont induit en erreur sur d’autres choses », avance le sénateur, élu au Congrès en 2022. Une façon de suivre son exemple. Car si JD Vance est désormais à l’avant-garde du mouvement MAGA, il y a quelques années de ça, lors du premier mandat de Donald Trump, il n’hésitait pas à traiter ce dernier de « Hitler de l’Amérique ».

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