Du jazz dans les vieilles pierres (bretonnes)
L’idée est née d’un dîner arrosé. Deux vieux amis, Dominique Gaillard et Alain Marcheteau sirotent une bouteille de vin sur leur terrasse à Loctudy. Le premier a été à la tête de fonds d’investissement et préside France INVEST, l’association française de capital investissement. Le second a officié à la Direction du Trésor puis a été directeur financier des groupes Air France et Suez. Mais pas question de parler finance devant l’océan. Alain Marcheteau évoque sa deuxième vie : celle de musicien de jazz qu’il a commencée à 16 ans avec la première partie d’un concert de Georges Brassens à Laval et menée tout au long de sa carrière dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés. Pendant le dîner, Marcheteau se confie à Gaillard : « Je rêvais de monter un festival de jazz à Loctudy, mais la mairie ne m’a pas suivi ». Qu’à cela ne tienne. « On le fait ! » lance Gaillard.
L'air vivifiant réveille les swings
Un an plus tard, voilà l’ex-patron d’Ardian — premier fonds d’investissement en Europe — en train de distribuer des tracts sur le marché de Loctudy, transporter des chaises et gérer les déménageurs — qui ne sont pas tous bretons. Les deux amis ont monté le festival avec une idée originale : saisir le prétexte de concerts de jazz pour faire découvrir les belles propriétés (privées) du Pays Bigouden. « On n’est pas Marciac, mais avec un budget de 35.000 euros, on fait venir 3.000 personnes par an et on arrive à l’équilibre ! », se réjouit Dominique Gaillard. Le record d’affluence a ...