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Le Japon recrute au large

Des employés de Tokyo Electric Power (Tepco) lors d'une visite de la salle de contrôle à la centrale de Fukushima, le 10 mars.

Tokyo veut faire venir 200 000 travailleurs étrangers par an pour pallier le manque de main-d’œuvre. Un vrai changement dans un pays peu habitué à l’immigration.

Après les femmes, les étrangers. Décidé à sauver l’économie nippone de quinze ans de déflation, le soldat Shinzo Abe s’est lancé dans une bataille ardue, afin de «promouvoir une plus grande utilisation des ressources humaines étrangères», selon les mots du Premier ministre prononcés le 4 avril devant ses troupes. Face à une pénurie colossale de main-d’œuvre, le gouvernement souhaite faire venir 200 000 personnes par an à partir de l’année prochaine, dans un pays qui ne compte que 717 500 employés étrangers. Ce n’est pas vraiment par altruisme que Tokyo entrouvre la porte d’une immigration hypercontrôlée. Le projet, qui vise en réalité à renforcer un programme déjà existant, mais décrié pour ses dérives, part d’un constat simple : la population japonaise diminue vite (- 244 000 personnes l’an dernier), notamment en raison d’une faible fécondité (1,4 enfant par femme).

Inflation. Le manque de bras et de jeunes n’a même jamais été aussi criant depuis 1994, avance le ministère du Travail, selon lequel 41% des entreprises du bâtiment n’ont pas assez d’ouvriers. Pis, un tiers des salariés du secteur a plus de 55 ans. Pour les seuls Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, il manquerait quelque 25 000 ouvriers. Il en faudrait le double dans le tourisme et les transports. Sans compter les travaux de décontamination et de reconstruction dans le Tohoku (la région où se trouve Fukushima) qui dévorent des milliers d’hommes dans un secteur où le turnover est élevé. Ou encore les services aux personnes âgées, où 1 million d’employés doivent être embauchés d’ici 2025 pour garder un niveau de prestation équivalent à celui d’aujourd’hui. «On ne peut pas se permettre d’attendre plus longtemps, a tonné Keiji Kimura, le patron du géant Mitsubishi à la mi-mars. Je veux que le gouvernement prenne des mesures dès maintenant pour employer (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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