Elle abandonne son bébé après avoir découvert la réelle identité du donneur de sperme

Une Japonaise a abandonné son bébé à cause des origines du donneur de sperme - Getty Images/iStockphoto

Une trentenaire japonaise a abandonné un enfant qu’elle venait de mettre au monde, issu d’un “don” de sperme sous la forme de dix rapports sexuels.

Si le don de sperme est souvent à l’origine de belles histoires, il a pris une tournure dramatique dans une famille japonaise. Une habitante de l’archipel a en effet décidé d’abandonner un enfant qu’elle venait de mettre au monde après avoir appris la véritable origine ethnique du donneur, rapporte le magazine en ligne Vice. D’origine chinoise, le donneur avait prétendu être japonais et avoir été diplômé d’une grande université de Kyoto.

Cette étonnante et émouvante affaire commence en 2019. Déjà mère d’un enfant né dans le cadre de son mariage, cette Japonaise souhaite avoir un second enfant. Mais la découverte d’une maladie héréditaire chez son mari la pousse à chercher un donneur de sperme sur les réseaux sociaux. Et pour cause, le Japon est très en retard sur les sujets de l’insémination in vitro et du don de semences. Seule une banque de sperme existe dans le pays tandis que seuls douze hôpitaux pratiquent des inséminations. Faute de loi encadrant cette pratique, la plupart des couples dans le besoin se tournent donc vers des donneurs peu chers, voire gratuits, trouvés en ligne.

Mensonge et abandon

Celui trouvé part cette femme semble parfait du point de vue du couple : il est ethniquement japonais et il est diplômé d’une grande université de Kyoto. Ils ont donc dix rapports sexuels qui finissent par déboucher sur une grossesse. Mais alors qu’il est déjà trop tard pour envisager un avortement, la femme apprend que son donneur est d’origine chinoise et qu’il a étudié dans une autre université moins réputée. À la naissance de l’enfant, elle décide donc de l’abandonner et de le faire adopter. Quant au père biologique, elle l’attaque et lui demande 330 millions de yens, soit un peu plus de 2,5 millions d’euros.

D’après son avocat, ce mensonge et ses conséquences ont eu un impact psychologique très lourd sur la mère de famille. Bien évidemment, sa décision d’abandonner cet enfant a choqué de nombreuses personnes au Japon et à l’étranger. Également touchée, une responsable de la protection de l’enfance au Japon a toutefois tenu à relativiser auprès de nos confrères de Vice : “Il est inacceptable de traiter un enfant comme un objet. Toutefois, il me semble préférable de confier cet enfant à quelqu’un qui sera un bien meilleur parent pour lui”.

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