Japon : les grandes manœuvres débutent pour remplacer le Premier ministre Kishida

Top départ. Au sein du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur), au pouvoir au Japon depuis 2012, la déclaration du Premier ministre Fumio Kishida, qui a annoncé le 14 août qu’il quitterait le pouvoir à la fin de son mandat, prévu fin septembre, a lancé la course à la présidence.

Dans la perspective de remporter l’élection à la tête de la formation, qui aura lieu en septembre, les tractations entre les ténors du parti s’intensifient, rapporte le quotidien japonais Nihon Keizai Shimbun. Le PLD et son allié le Komeito détenant la majorité absolue dans les deux chambres, le vainqueur du scrutin deviendra le prochain Premier ministre du Japon. À ce stade, personne n’a officialisé sa candidature, et le calendrier des votes ne sera public que le 20 août.

De fait, pour se présenter, il faut pouvoir compter sur le soutien de vingt élus nationaux, obstacle que les prétendants à la présidence de la formation tentent de franchir à travers des négociations en coulisses. Parmi eux figurent notamment l’ex-ministre de la Défense Shigeru Ishiba, l’actuel secrétaire général du parti Toshimitsu Motegi ou encore l’ex-ministre chargé de la Sécurité économique Takayuki Kobayashi. Sans oublier l’ancienne ministre des Affaires intérieures Sanae Takaichi.

Tourner la page

Le résultat de cette élection est incertain. La formation est au plus bas dans les sondages depuis le début de l’année en raison du scandale politico-financier lié aux soirées de levée de fonds. Le mot-clé du scrutin sera donc sasshin (“renouveau” en japonais), souligne l’agence de presse Jiji Tsushin. La fin du mandat des élus de la chambre basse étant prévue en octobre 2025, l’idée est de tourner la page de ce scandale avec une nouvelle tête d’affiche. Puis de gagner les prochaines élections législatives.

Si Kishida a jeté l’éponge, c’est parce qu’il n’a pas pu résister à la pression d’autres responsables du PLD, qui craignaient une débâcle électorale au cas où il resterait au pouvoir”, explique l’agence. Traditionnellement, il s’agit d’une stratégie qui s’est avérée payante pour le parti, qui a toujours su profiter de la période de grâce après l’élection d’un nouveau président. Dans ce contexte, “il est de plus en plus probable que [le nouveau Premier ministre] dissolve la chambre basse cet automne”, titre le quotidien Yomiuri Shimbun.

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