Le Japon frappé par des pluies record
Sept morts et deux disparus, “ainsi que quatre personnes injoignables”. C’est le dernier bilan, selon le site du quotidien Asahi Shimbun, des pluies record qui ont frappé, les 21 et 22 septembre, la préfecture d’Ishikawa, dans la péninsule de Noto, dans le centre de l’archipel nippon.
“L’endroit où j’habitais s’est littéralement transformé en torrent, témoigne un habitant, Masanao Yamamoto, interrogé par l’Asahi Shimbun. La vitesse du courant était proprement effrayante.”
Routes bloquées
“À Washima, plus de 5 200 foyers sont privés d’électricité et d’eau potable, précise le quotidien. 1 088 personnes ont évacué les lieux.” Le maire de la ville s’agace dans les colonnes du journal :
“Aujourd’hui [lundi 23, septembre], les provisions qu’on nous avait promises par hélicoptère et par transport terrestre ne sont toujours pas arrivées. Que se passe-t-il ?”
Selon le journal du soir du lundi 23 septembre de la télévision publique NHK, “400 personnes – policiers, pompiers et militaires – sont déployées le long des cours d’eau ainsi qu’aux endroits touchés par les glissements de terrains”.
Mais les éboulements ont bloqué de nombreuses routes, de sorte que “l’envoi de provisions est devenu critique dans trois communes isolées, où les dommages sont considérables”, rapporte le Mainichi Shimbun. Le journal fait état d’une cinquantaine de routes bloquées, empêchant tout véhicule de circuler.
Des phénomènes de plus en plus violents
Depuis quelques années, le Japon est frappé par des précipitations qui battent toujours de nouveaux records, avec une recrudescence de phénomènes climatiques extrêmes, dont des typhons de plus en plus violents et destructeurs.
Le 1er janvier dernier, cette même préfecture d’Ishikawa avait en outre été frappée par un séisme de magnitude 7,6 qui avait détruit de nombreuses infrastructures. “Je venais à peine de finir les réparations du toit de la maison, soupire un octogénaire”, interrogé par l’Asahi Shimbun. Aujourd’hui, la route qui menait à son domicile a été emportée par le courant. Un peu plus loin, une femme âgée se lamente : “C’est la même chose que pendant le tremblement de terre. C’est dramatique.”
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