Japon: faire un bébé et réduire sa dette étudiante, l'idée qui fait scandale

Issei Kato/REUTERS

Pour lutter contre la chute des naissances au Japon, un problème devenu critique, le Premier ministre Fumio Kishida a promis des mesures sans précédent. L'une d'entre elles - proposée par son parti conservateur - consiste a réduire la dette étudiante pour ceux qui feraient des bébés. Cette mesure a valu aussitôt au chef du gouvernement japonais une vague de critiques.

Avec notre correspondant au Japon, Frédéric Charles

En clair, l'État japonaise exige un bébé en contrepartie d'un allègement de la dette étudiante. C'est une mauvaise mesure pour remédier a une démographie catastrophique, estime la sénatrice Noriko Ishigaki. En 2022, le nombre des naissances est passé sous la barre des 800 000, soit deux fois moins qu'il y a quarante ans. Du jamais vu depuis le début de telles statistiques en 1899.

Pluie de critiques

Et le Premier ministre japonais de subir une pluie de critiques sur Twitter : « C'est comme dire, "payez avec votre corps" » s'exclame un utilisateur sur ce réseau social. « Les mesures du parti conservateur au pouvoir reviennent à traiter les humains comme du bétail » s'indigne un autre.

La commission de la Dénatalité est dirigée par un homme, pas une femme. Le député conservateur Masahiko Shibayama répond à ces critiques en disant que « cette mesure vise à soutenir financièrement des familles, et non à sanctionner des foyers sans enfant ». Face à une telle chute des naissances, le Japon se retrouve « à la limite de l'incapacité de pouvoir continuer à fonctionner en tant que société », constate le Premier ministre, Fumio Kishida.

Manque de crèches


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