Japon et Singapour invités du défilé militaire du 14-Juillet

PARIS (Reuters) - Le Japon et Singapour étaient samedi les invités d'honneur du traditionnel défilé militaire du 14-Juillet placé sous le signe de l'engagement, présidé par Emmanuel Macron pour la deuxième fois de son quinquennat.

Après le président américain Donald Trump en 2017, les deux pays asiatiques liés à la France par un partenariat stratégique de longue date, étaient conviés à la Fête nationale.

Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a annulé sa venue en raison des intempéries meurtrières qui ont frappé son pays. Il était remplacé par le ministre des Affaires étrangères, Taro Kono.

En cette année du 160e anniversaire de l'établissement des relations entre le Japon et la France, Taro Kono et la ministre française des Armées, Florence Parly, ont signé vendredi à l'Hôtel de Brienne un accord bilatéral de défense.

Le Premier ministre singapourien, Lee Hsien Loong, a pris place dans la tribune présidentielle, non loin des membres du gouvernement parmi lesquels la ministre des Armées et son collègue des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Les emblèmes du Japon et de Singapour, escortés par sept soldats de chaque nationalité, ont ouvert le défilé à pied sur l'avenue des Champs-Elysées.

Au total, 4.290 femmes et hommes ont pris part à la parade, de même que 220 véhicules, 250 chevaux de la Garde républicaine, 64 avions et 30 hélicoptères des armées, de la gendarmerie et de la sécurité civile.

SALUT AUX BLESSÉS

Le défilé organisé au cordeau a été marqué par un accrochage sans gravité entre deux motards de la gendarmerie nationale face à la tribune présidentielle.

Les nombreux spectateurs ont aussi pu constater qu'un fumigène rouge remplaçait un bleu dans le drapeau tricolore dessiné par les avions de la patrouille de France dans le ciel de Paris. L'armée de l'Air a reconnu une petite erreur.

L'astronaute Thomas Pesquet, membre de la réserve citoyenne de l'armée de l'Air, a survolé les Champs-Elysées à bord d'un avion de chasse Rafale.

Après le défilé, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte ont longuement salué des soldats blessés au combat et leurs familles.

Le thème du défilé était cette année "Fraternité d'armes sous l'uniforme : l'engagement d'une vie".

"La notion d'engagement est un mot fort sur une société qui se cherche, qui cherche des valeurs", souligne-t-on au ministère des Armées.

"La notion d'engagement va aussi jusqu'au sacrifice suprême et ça, pour nous militaires, ça a un sens. C'est peut-être un sens qui a été oublié quand on fait défiler des camions et des hommes sur les Champs-Elysées qui sont parcourus le lendemain ou la veille par des foules qui fêtent le football", a-t-on ajouté, alors que la finale de la Coupe du monde de football opposera dimanche la France et la Croatie.

Les militaires de l'opération Sentinelle participent à la sécurisation du pays en ce week-end festif, qui mobilise au total 110.000 membres des forces de l'ordre.

A l'occasion de la traditionnelle réception des militaires vendredi soir au ministère des Armées, Emmanuel Macron a promulgué la loi de programmation militaire 2019-2025 et confirmé l'objectif d'un budget à 2% du PIB en 2025.

(Elizabeth Pineau et Sophie Louet, édité par Eric Faye)