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Le Japon dépend quasi exclusivement des énergies fossiles

Raffinerie de pétrole à Kawasaki, au sud de Tokyo, en janvier 2013.

Depuis l'arrêt des réacteurs nucléaires consécutif à la catastrophe de Fukushima, la dépendance du Japon au pétrole, au charbon et au gaz a atteint des sommets.

Plus de 92% de l’énergie primaire du Japon provient de ressources fossiles du fait des conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima, a annoncé le gouvernement dans une compilation de statistiques pour l’année d’avril 2012 à mars 2013. La part cumulée du pétrole, du charbon et du gaz naturel n’a jamais été aussi élevée depuis 1977, selon les données publiées par le ministère du Commerce et de l’Industrie (Meti).

Cette dépendance accrue résulte de l’arrêt progressif de l’ensemble des réacteurs de l’archipel à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima provoquée par le tsunami du 11 mars 2011. Auparavant, l’énergie nucléaire représentait environ 10% de l’énergie primaire (et était à l’origine d’environ un quart de l’électricité produite), mais en 2012 cette part était réduite à 0,6% et à néant actuellement.

A l’inverse, la part cumulée des énergies fossiles, que leJapon importe, est passée de 83% juste avant le désastre de Fukushima à environ 92,5% en 2012-2013. Ce n’est plus très loin du niveau record de 94,4% atteint au début des années 1970, au moment du premier choc pétrolier, selon les données du groupe d’informations économiques Nikkei.

Depuis le drame de Fukushima, le fonctionnement à plein régime des centrales thermiques a non seulement fait exploser la facture de carburant des compagnies d’électricité et entraîné d’importants déficits commerciaux, mais aussi accentué les émissions de gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables (hydraulique comprise) ne totalisaient en 2012-2013 que 7,20% du panier énergétique primaire du pays.



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