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"Du jamais-vu en 12 ans": Olivier Véran évoque un "niveau de tension" inédit à l'Assemblée nationale

L'ancien ministre de la Santé était présent jeudi soir dans l'Assemblée lors de l'examen d'un texte de LFI sur la réintégration des soignants non-vaccinés. Le tout dans une arène chauffée à blanc.

Pour Olivier Véran, c'était "du jamais-vu en 12 ans de Parlement". Une allusion aux débats électriques dans l'hémicycle jeudi soir sur la réintégration des soignants non-vaccinés. Cette mesure faisait l'objet d'une proposition de loi (PPL) portée par La France insoumise (LFI) lors de sa niche parlementaire, séance durant laquelle elle a la main sur l'ordre du jour.

L'ambiance était très tendue, entre nombreuses invectives et suspensions de séance. Les macronistes ont joué d'obstruction parlementaire, en présentant moult sous-amendements pour gagner du temps alors même que sur ce texte le camp présidentiel était en minorité face aux oppositions.

Symbole de la tension régnant sur les bancs de l'hémicycle, le député guadeloupéen Olivier Serva (LIOT), s'est fendu d'un "tu vas la fermer" à l'adresse de l'un de ses collègues.

C'est donc dans cette arène chauffée à blanc qu'Olivier Véran est arrivé en fin de soirée avec François Braun, son successeur à la tête du ministère de la Santé.

"J'arrive tout frais, tout neuf, très heureux de vous retrouver donc je serai d'un calme impassible", ironise d'abord le porte-parole du gouvernement.

Avant d'ajouter, sous les huées d'une partie de l'hémicycle: "Merci beaucoup pour les chœurs".

"Moi, j'ai le temps"

Le brouhaha se poursuivant sur les bancs insoumis, OIivier Véran tacle: "On n'est pas dans le bureau politique de La France insoumise, on est au Parlement, donc vous serez obligé d'écouter, ça s'appelle la démocratie et je la chéris". De quoi raviver on ne peut plus les ardeurs, les oppositions reprochant elles aussi au gouvernement de ne pas respecter la démocratie en empêchant l'examen de la PPL d'aller à son terme, alors même qu'elles s'accordent à la voter.

"Moi, j'ai le temps et je suis calme", s'amuse Olivier Véran.

Un peu plus tard, il s'"étonne" du "niveau de tension" qu'il n'a "jamais vu en douze ans de Parlement". Puis, loin de calmer les ardeurs, il tance les oppositions: "J'aurais aimé Mesdames et Messieurs les députés d'opposition que vous mettiez la même énergie, le même enthousiasme et la même volonté de bien faire lorsqu'il fallait voter des mesures difficiles pour les Français, tels que les couvre-feux, le confinement ou pourquoi pas, 'le quoi qu'il en coûte'".

A cette époque, Olivier Véran était ministre de la Santé. Il férraillait régulièrement à l'Assemblée nationale pour défendre les mesures du gouvernement pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Souvent dans une ambiance électrique. Et avec un momentum en novembre 2020, lors d'un vote sur l'état d'urgence sanitaire. L'Isérois avait raconté sa visite dans un hôpital de Corbeil-Essonnes, avant de s'emporter devant le brouhaha de l'opposition.

"C’est ça, la réalité, Mesdames et Messieurs les députés, si vous ne voulez pas l’entendre, sortez d’ici. Elle est là, la réalité de nos hôpitaux!", avait-il déclaré.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - "Tu vas la fermer!": un député s'emporte à l'Assemblée en plein débat sur la réintégration des soignants non-vaccinés