"J'ai su rebondir": Clauss raconte son gros travail psychologique pour se relever après sa non-sélection au Mondial
Il est sans doute le grand gagnant du dernier rassemblement de l’équipe de France. Rappelé pour la première fois depuis septembre 2022, Jonathan Clauss a su saisir sa chance. Très en vue et passeur décisif pour Kylian Mbappé face aux Pays-Bas (2-1), il a également rendu une copie sérieuse contre l’Écosse (4-1). De quoi marquer des points en vue de l’Euro 2024, après avoir raté le Mondial au Qatar. Avant de retrouver la Ligue 1 ce week-end, il s’est confié en longueur pour RMC ce jeudi dans Rothen s’enflamme.
"Forcément, ça va très bien. Avec cette convocation, ça redonne beaucoup d’énergie. C’est forcément plaisant de se dire qu'après la déception d’il y a un an à peu près puis celle de la Coupe du monde qui a été dure à encaisser, j’ai su rebondir. J’ai bien bossé, bien assimilé les choses. J’ai été et je suis content d’être retourné en équipe de France", a-t-il souligné.
"J’ai énormément discuté avec quelqu’un pendant deux mois"
Le latéral droit de l'OM révèle également qu'il a eu une conversation avec Didier Deschamps dès son arrivée à Clairefontaine. "Oui, il m’a tout de suite convoqué, le lundi soir en arrivant, a poursuivi l'ex-Lensois. On a discuté de choses et d’autres. Il avait des choses à me dire. À la base, moi je n’avais pas forcément de choses à dire. Mais il m’a aussi laissé libre de donner mon point de vue, et ça nous a permis de chacun s’exprimer sur pas mal de choses. De mon côté, ça m'a fait du bien de pouvoir discuter avec lui."
En forme en ce début de saison, Jonathan Clauss a désormais laissé derrière lui la tristesse d’avoir manqué le train de la Coupe du monde.
"Cet été, j’ai réussi à vraiment switcher par rapport aux déceptions et aussi par rapport à la pression qu’il a pu y avoir lors de cette première année à Marseille", explique-t-il.
"Il fallait faire un travail dessus. J’ai énormément discuté avec quelqu’un pendant deux mois. On a mis pas mal de choses en place. C’est ce qui m’a permis justement d’emmagasiner ces déceptions qui se sont transformées en force à un moment donné. Cela m’a permis de redémarrer fort cette deuxième saison. J’ai eu cette discussion avec le sélectionneur comme un point final à ces événements qui ont pu parfois être très beaux, parfois un peu moins beaux. Pour redémarrer sur de très bonnes choses", a-t-il insisté.
Il a échangé avec Deschamps sur son poste
"Une Coupe du monde, c’est un rêve d’enfant. Quand vous êtes rêveur comme ça, que vous touchez presque du bout des doigts ce qui vous fait rêver depuis tout gamin, évidemment que ça ne met pas deux heures à partir", a-t-il reconnu. Déterminé à se faire une place en sélection, le défenseur de 31 ans ne veut plus être vu comme le joueur "mignon" qui débarque à Clairefontaine "avec des étoiles dans les yeux".
"Là, j’avais envie de mettre les deux pieds dedans, d’être vraiment concentré sur ce qui m’attendait. Et c’est ce que j’ai fait", a-t-il appuyé.
Quid enfin de son positionnement? Face aux Pays-Bas comme contre l’Écosse, c’est à droite d'une défense à quatre qu’il a été aligné par Deschamps. "On a beaucoup parlé du poste. Effectivement, il savait que je pouvais jouer à quatre. Mais tant qu’il ne m’avait pas vraiment vu jouer à quatre à très haut niveau, évidemment qu’il n’allait pas me lancer dans le grand bain alors que je n’avais plus vraiment joué ainsi en club. Après, il m’a dit qu’il aimait bien mon profil, qu’il y avait des choses évidemment à parfaire, à gérer aussi au niveau des efforts parce que je suis avant tout un défenseur. (…) Oui, il y a des choses à améliorer, mais je suis dans la bonne voie et il faut que je continue à bien bosser comme ça."