"J'ai pris une balle pour la démocratie": Trump fait son retour en campagne, une semaine après sa tentative d'assassinat
Après son triomphe à la convention républicaine, Donald Trump a tenu ce samedi 20 juillet son premier meeting de campagne depuis qu'il a été victime d'une tentative d'assassinat, au moment où son rival Joe Biden, contraint à l'isolement en raison du Covid, est affaibli par une fronde grandissante.
Une semaine jour pour jour après avoir été visé par des tirs au fusil semi-automatique en Pennsylvanie, l'ancien président s'est exprimé à Grand Rapids, dans le Michigan, un "Etat pivot" qu'il avait remporté en 2016 mais que Joe Biden lui a ravi en 2020.
Apparu sans le bandage blanc qui lui recouvrait ses derniers jours toute l'oreille, le candidat républicain a été acclamé dans une salle omnisports de 12.000 spectateurs pleine à craquer.
Plusieurs références à l'attaque
Le candidat a ponctué son discours de références à l'attaque dont il a été victime la semaine précédente, débutant sa prise de parole par des remerciements aux "Américains de tout le pays" pour le soutien apporté cette semaine. "Quelle journée cela a été!", s'est exclamé Donald Trump. "Je ne devrais pas être là", a ajouté l'ex-président, blessé à l'oreille par un homme tué juste après avoir tiré.
Répondant au camp de Joe Biden, qui le présente comme une menace pour la démocratie, Donald Trump a déclaré: "la semaine dernière, j'ai pris une balle pour la démocratie". Il a promis "un raz-de-marée monumental" en faveur des républicains lors des prochaines élections et moqué les démocrates "qui ne savent pas qui est leur candidat".
Grandi par cette image de miraculé, le septuagénaire est également sorti renforcé d'une convention d'investiture qui l'a vu cette semaine obtenir le soutien du Parti républicain au grand complet. Un contraste saisissant avec son rival démocrate, le président sortant Joe Biden, qui joue actuellement sa survie politique.
Biden affaibli
Confiné dans sa résidence privée du Delaware, le démocrate de 81 ans ne parvient pas à faire taire les voix l'enjoignant à passer le flambeau, en raison des questions lancinantes sur son acuité mentale et sa forme physique. Le candidat a assuré vendredi qu'il rependrait sa campagne la semaine prochaine, mais son ton combatif échoue à occulter la fronde grandissante chez des responsables démocrates.
Plus de trente élus l'ont appelé publiquement à laisser la place à un ou une candidate plus jeune. Et l'un de ses principaux donateurs, l'homme d'affaires Michael Moritz, l'a appelé à se retirer et annoncé suspendre ses dons au parti. Résultat, certains pensent désormais que la question n'est plus de savoir s'il va jeter l'éponge, mais plutôt quand. Et qui pourrait le remplacer.
Joe Biden "a une décision très importante à prendre", a déclaré samedi la sénatrice Elizabeth Warren sur MSNBC, évoquant l'hypothèse de de son remplacement par sa vice-présidente, Kamala Harris, 59 ans, ancienne procureure générale de Californie.
"Ce qui me donne beaucoup d'espoir en ce moment, c'est que si le président Biden décide de se retirer, nous avons la vice-présidente Kamala Harris, qui est prête à intervenir, à unir le parti, à affronter Donald Trump et à gagner en novembre", a-t-elle déclaré.
"Si vous vous présentez contre un repris de justice, une procureure comme Kamala est vraiment une bonne personne pour défendre votre cause", a-t-elle ajouté, en référence à la condamnation de Donald Trump au pénal, une première pour un ancien président américain.