Publicité

COR-Jean-Marc Ayrault a "l'intention de rester" serein

PARIS (Reuters) - (Correction: mot manquant au premier paragraphe et clarification du fait que Jean-Marc Ayrault a "l'intention de rester serein".) Le Premier ministre français a déclaré samedi qu'il avait bien l'intention de rester "serein" face aux rumeurs de remaniement ministériel et qu'il entendait assurer le succès du "pacte de responsabilité" proposé par le président François Hollande aux entreprises pour relancer l'économie et l'emploi. Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimait en marge du congrès du Parti socialiste européen (PSE) à Rome, a dit que les rumeurs persistantes de remaniement ne l'intéressaient pas. "Je suis là, à Rome, pour travailler pour la France et l'Europe et puis, de retour à Paris, je serai à mon bureau, au travail pour réussir le pacte de responsabilité que le président de la République m'a demandé de mettre en oeuvre", a-t-il déclaré à des journalistes "Je suis serein depuis le premier jour. Et j'ai tout à fait l'intention de le rester, parce qu'il faut rester concentré sur sa mission", a ajouté Jean-Marc Ayrault. La mise en oeuvre de ce pacte - des baisses de charges sociales et fiscales et une réduction des contraintes pesant sur les entreprises en échange d'investissements et d'embauches - est le grand chantier de la deuxième partie du quinquennat. "C'est là que nous attendent les Français, pas sur autre chose. S'ils vous sentent la tête ailleurs, s'ils vous sentent fébrile, alors ils vont dire, 'ce n'est pas l'homme qu'il faut'," a fait valoir Jean-Marc Ayrault. SPÉCULATIONS Le chef de l'Etat et le gouvernement, qui ont promis de financer les baisses de charges promises par des économies sur les dépenses publiques, doivent annoncer les grandes lignes du pacte après les élections municipales de fin mars. François Hollande a annoncé en janvier qu'il engagerait alors la responsabilité du gouvernement. Cela a contribué à relancer les spéculations sur une refonte de l'équipe gouvernementale pour conduire cette nouvelle étape du quinquennat et sur le sort du Premier ministre. L'aile gauche de la majorité se montre plus que sceptique vis-à-vis de la stratégie du chef de l'Etat, qui mise sur les partenaires sociaux pour définir les contreparties attendues des entreprises en échange des baisses de charges promises. Patronat et syndicats ont tenu vendredi une première réunion et sont convenus de se retrouver mercredi pour tenter de s'accorder sur un document fixant une méthode et des objectifs. La CGT et Force ouvrière, hostiles à la logique même du "pacte de responsabilité", ont déjà fait savoir qu'elles ne signeraient pas un tel document, mais Jean-Marc Ayrault s'est déclaré confiant dans la capacité des autres syndicats et des organisations patronales de s'entendre. "Je suis convaincu que, la semaine prochaine, en tout cas pour ceux qui sont volontaires, ils auront un accord de méthode qui permettra d'enclencher une nouvelle dynamique", a-t-il dit à Rome. "C'est une bataille que nous devons absolument gagner." (James Mackenzie, édité par Emmanuel Jarry)