Quand Jacques Chirac faisait du forcing à l'ONU

Le président français Jacques Chirac avec Philippe Douste-Blazy, alors ministre des Affaires étrangères, à l'ONU, à New York, le 19 septembre 2006.

Fin 2004, l’ancien président, par l’intermédiaire de son chef de la diplomatie, Philippe Douste-Blazy, sponsorisait au poste de sous-secrétaire général la candidature de Roed-Larsen, qui avait contribué au désarmement des milices au Liban.

La note de la NSA (2006)

Le président français souhaite que Roed-Larsen devienne sous-secrétaire général des Nations unies

(TS//SI-G//OC/REC TO USA, AUS, CAN, GBR, NZL) «Le président français, Jacques Chirac, a demandé le 23 décembre au ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, de s’assurer que l’actuel envoyé de l’ONU pour l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU soit choisi comme sous-secrétaire général adjoint des Nations unies ou se voie au moins offrir un poste avec des responsabilités similaires. Chirac a fait connaître à Douste-Blazy, de manière très explicite, la manière dont il souhaitait que ce dernier procède en lui demandant d’approcher l’actuel secrétaire-général de l’ONU, Ban Ki-moon, et de lui rapporter les sentiments de ce dernier à l’égard du poste de secrétaire adjoint. (COMMENTAIRE : les ordres assez détaillés donnés par Chirac sont peut-être une réaction à la propension de Douste-Blazy, largement démontrée par le passé et un nombre conséquent de réprimandes officielles de la part de la présidence, à faire des déclarations inexactes ou inopportunes.)

«Le président est favorable à la nomination de Roed-Larsen pour plusieurs raisons, notamment parce qu’il estime que la situation au Proche-Orient nécessite un expert ayant une bonne expérience de la région et parce qu’il a conscience que – pour une fois – la France, la Russie et les Etats-Unis soutiennent le même homme.

«Parmi les autres considérations figure le fait que Ban a l’intention de conserver le Français Jean-Marie Gehenno à la tête du département des Opérations de maintien de la paix des Nations unies, qui doit être divisé en deux parties, et dont le nouveau service s’occuperait de logistique. Cette future division (...)

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