Jacob Rees-Mogg, député britannique conservateur : «L'Europe est le passé»

Jacob Rees-Mogg à Londres, le 21 mars.

Tenant de l'aile la plus europhobe du Parti conservateur, Jacob Rees-Mogg a accordé une interview à quelques journaux européens, dont «Libération».

Avec ses costumes croisés, son accent haut perché et ses manières d’un autre siècle, il a longtemps fait figure du parfait exemplaire de l’excentrique issu de la haute société britannique en voie de disparition. Mais, depuis deux ans et le vote en faveur du Brexit, la situation a totalement basculé. Le député conservateur Jacob Rees-Mogg, 49 ans, est devenu le porte-parole de l’aile la plus europhobe du parti. A la tête d’un obscur groupe de lobby, le European Research Group, qui rassemble des députés tories, il s’est incarné comme le gardien d’un Brexit pur et dur. A ce titre, il impose à Theresa May, qui ne dispose pas d’une majorité absolue au Parlement, une pression permanente et est même désormais considéré comme l’un de ses plausibles successeurs. Dans le décor lambrissé du Parlement de Westminster, il a accordé une interview à quelques journaux européens, dont Libération.

Qu’est-ce qui motive chez vous un désir si passionné de quitter l’Union européenne ?

Il s’agit de démocratie. Si nous restons dans l’Union européenne, nous ne pouvons rien changer de ce qui relève des compétences européennes. Tandis que lorsqu’il s’agit d’une compétence britannique, vous pouvez soulever la question à la Chambre des communes, introduire une loi pour modifier la situation si vous le souhaitez. Dès qu’il s’agit d’une compétence européenne, ce droit démocratique disparaît.

Mais qu’en est-il du Parlement européen ?

Le Parlement européen n’est pas un Parlement sérieux, ce n’est pas un forum démocratique dans le sens où il ne représente pas le peuple.

Mais il est élu par le peuple.

Il ne représente pas le peuple britannique. Le peuple britannique dispose d’une représentation particulièrement basse par rapport aux autres pays. C’est un système totalement disproportionné. Nous disposons d’une poignée de députés européens, des pays (...)

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