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Quand j’ai vu cette mère frapper son enfant, j’ai dû réagir

Photo Taken In Stegna, Poland
Sebastian Wasiak / EyeEm / Getty Images/EyeEm Photo Taken In Stegna, Poland

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Il s’est fait gronder, une fois, deux fois, trois fois… J’ai vu sa mère perdre pied. Je l’ai entendu dans ses mots, j’ai vu l’enfant continuer. (photo d’illustration)

PARENTALITÉ - L’enfant avait été insupportable tout l’après-midi, je me suis dit « Quel petit con ! ». Là, sur la serviette à côté, je le regardais faire du coin de l’œil. Environ 7/8 ans, suffisamment casse-pieds pour que les miens semblent sages à côté.

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Il s’est fait gronder, une fois, deux fois, trois fois… J’ai vu sa mère perdre pied. Je l’ai entendu dans ses mots, j’ai vu l’enfant continuer. La mère vaciller, une fessée, puis une gifle, puis un « Si tu t’arrêtes pas tu vas encore finir la bouche en sang ».

Une mère qui perd pied

Les gens autour ont regardé. J’avais mal au bide, insupportable ou pas, là, il y avait une barrière de franchie qui n’était plus de l’ordre de l’éducation, du choix parental…

Le « encore » m’a médusée… Et elle continuait à s’énerver de plus en plus et encore plus fort parce que les gens autour la regardaient…

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Je suis allée voir la mère, je lui ai dit « Les miens aussi savent me rendre chèvre, ça vous dit de vous asseoir 5 minutes on fume une clope pour faire redescendre la pression ? » J’ai fait un sourire à la mère, un sourire au gamin.

C’est facile de balancer son jugement éducatif sans aucune solution derrière, que l’empathie ce n’est pas excuser.

Pourquoi juger ?

Je n’ai pas cherché à la juger, on a parlé, je lui ai raconté les bêtises de mes monstres. Elle a vidé son sac, le suivi social en cours, le fait que son fils vive chez son père, son suivi psy… On a fumé une clope, la pression est redescendue, elle devait déposer le petit chez son père. Je lui ai proposé de l’appeler histoire qu’il vienne le chercher que ce serait plus simple.

Le gamin a remis ses chaussures il s’est calmé aussi… Ils ont fini par rejoindre le père sur le parking.

J’aurais pu me la jouer mère la morale, j’aurai pu lui dire que c’était interdit, lui parler de la loi, l’humilier, la mettre plus bas que terre.

Ne pas faire à autrui...

Est-ce que je l’ai jugée au fond de moi ? Oui. Est-ce que lui balancer mon jugement en pleine gueule aurait servi à quelque chose ? Non. Est-ce qu’à sa place avec son vécu son quotidien ses problèmes j’aurai fait mieux ? Sûrement pas.

Ce que je veux dire par là, c’est que c’est facile de balancer son jugement éducatif sans aucune solution derrière, que l’empathie ce n’est pas excuser. C’est juste parfois désamorcer une bombe et voir la souffrance qui peut se cacher derrière.

Et que chacun d’entre nous mérite une main tendue.

Ce témoignage, initialement publié sur le compte Instagram Call Me Queen Josie, a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.

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