J’ai voulu accoucher sans péridurale et je n’ai pas pu, mais c’était parfait
gorodenkoff via Getty Images
Je ne m’attendais pas vraiment à vivre cet accouchement comme ça et pourtant je l’ai trouvé tellement parfait !
ACCOUCHEMENT - J’avais envie de vous raconter. Parce que, évidemment, c’est important de parler des violences médicales, des pressions, du fait qu’on ne respecte pas forcément notre consentement (vraiment très très important), mais j’ai l’impression que c’est aussi très important de parler des professionnels de santé qui font un super travail, car ils subissent un gros bashing.
Mon premier accouchement a été très médicalisé (41 SA + 5, déclenchement suite à fissure de la poche des eaux à 41 SA +3, col pas favorable, ocytocine, long travail, plutôt gros bébé avec gros périmètre crânien, forceps, donc pas hyper fun). Malgré tout cela j’ai été extrêmement bien accompagnée par les sages-femmes, par l’interne en gynécologie etc. On m’a prévenue, on m’a expliqué, on m’a tenu la main.
Après ça j’avais tout de même un sentiment de n’avoir pas vraiment participé à mon accouchement et un besoin de « réparation ».
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Désir d’accoucher « seule »
Alors pour ma deuxième grossesse, j’ai beaucoup lu sur l’accouchement physiologique, je voulais accoucher « seule ».
Poche des eaux fissurée à 22 h 30, à la maternité à minuit et demi, ouverte à 3-4. Tout se présentait super bien. Sauf que mes contractions étaient totalement irrégulières et très douloureuses et que mon col ne bougeait pas et que je n’avais pas dormi depuis presque 24 heures… Alors à 4 heures j’ai demandé la péridurale. La sage-femme m’a demandé si j’étais sûre de mon choix, m’a dit que la décision me revenait entièrement. Péridurale posée.
6 h : mon col ne bouge pas. Elle me dit que si j’en ai envie on peut mettre une petite dose d’ocytocine, mais uniquement si je le souhaite. Je dis que oui, j’aimerais bien. 7 heures je sens ma fille bien descendue dans le bassin. Je n’ai pas mal mais je sens tout. Elle me dit qu’on a le temps avant la poussée même si je suis ouverte complètement et que ma fille est bien descendue.
Surprise !
7 h 30 : j’appelle les sages-femmes affolée car je sens que ma fille est en train de sortir. Elles me disent « ne poussez pas tout de suite » je réponds que je pousse pas du tout mais qu'elle sort. La sage-femme regarde et récupère ma fille. Je n’ai pas eu à pousser. Je ne m’attendais pas vraiment à vivre cet accouchement comme ça et pourtant je l’ai trouvé tellement parfait !
Évidemment ce témoignage n’engage que moi, et je suis toujours aussi émerveillée de voir des femmes expliquer leur accouchement physiologique.
Et je précise aussi parce que ça me semble utile : je suis une femme blanche, de classe moyenne plutôt supérieure, alors évidemment je suis moins à risque que d’autres femmes de ne pas être entendue par le corps médical.
Ce témoignage, initialement publié sur le compte Instagram Culpabilité Maternelle, a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.
À voir également sur Le HuffPost : Le cri du cœur de cette sage-femme qui lance un appel
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