J’ai reçu l’impôt en héritage – ou pas

Maigre pêche cette semaine pour notre rubrique consacrée à ce que nos voisins disent de la France, des Français, de nos travers et de nos qualités. En effet, l’actualité a surtout été dominée par la guerre en Ukraine et la destruction du barrage de Kakhovka, qui annonce une catastrophe environnementale et humaine imminente et un nouveau palier dans cette guerre – sans parler des menaces qui pèsent sur la centrale nucléaire de Zaporijjia.

Et puis, jeudi, il y a eu cette terrible attaque au couteau menée dans un square à Annecy.

Il n’y aura donc pas de sarcasmes britanniques ni d’éloges italiens sur les Français cette semaine. Mais un ton plus posé pour parler d’un sujet polémique qui suscite des réflexions : l’héritage – avec ou sans impôts.

Un sujet qui revient à intervalles réguliers dans le débat français, rappelle notre revue de presse. Faut-il abolir l’héritage ? Ou, au contraire, abolir les taxes applicables aux successions ? Une question dont s’étaient emparés tous les candidats à la présidentielle de 2017… Mais depuis, rien !

Il faut dire que le sujet est sensible. Que l’on parle de relever l’impôt sur les successions pour les grandes fortunes ou au contraire de permettre aux parents de donner davantage à leurs enfants de leur vivant, c’est le statu quo. Les sondages, eux, donnent pourtant l’opinion d’une majorité de Français : 73 % des personnes interrogées jugent les droits de succession trop élevés, selon un sondage OpinionWay pour Les Échos réalisé en avril.

Ce n’est pas l’avis de nombreux économistes, qui rappellent que l’héritage fige, voire amplifie les inégalités, avec un impact bien plus important que les différences de revenus. “En France, la part de l’héritage dans la composition du PIB est passée d’environ 4 % en 1950 à 15 % en 2010, indique ainsi le journal britannique Spiked. Des milléniaux ayant perçu des legs ont hérité de plus d’argent que ne gagnent de nombreux actifs durant toute leur carrière.”

Ce dilemme et cette inégalité persistante sont parfaitement décrits dans le reportage que nous vous proposons de lire cette semaine. Une fois n’est pas coutume, il ne parle pas directement des Français, mais plutôt de nos voisins britanniques. Mais nous en sommes certains, il parle aux Français, qui se reconnaîtront sans aucun doute dans l’un ou l’autre des témoignages. Ceux des enfants qui démarrent dans la vie avec un coup de pouce sacrément pratique des parents… et ceux qui n’ont rien.

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