J. D. Vance, un “hillbilly” en route vers la Maison-Blanche ?
Dans une campagne électorale opposant un octogénaire à un septuagénaire, le choix d’un millénial comme colistier au poste de vice-président sur le ticket présidentiel républicain n’est pas passé inaperçu dans la plupart des médias américains, et pourrait s’avérer un des meilleurs calculs de Donald Trump.
Âgé de seulement 39 ans, le sénateur républicain de l’Ohio J. D. Vance, a connu une ascension politique fulgurante, soulignait récemment le chroniqueur Ross Douthat en préambule d’un entretien-fleuve avec J. D. Vance publié dans le New York Times.
En 2016, il n’était encore que l’auteur du best-seller Hillbilly élégie, une autobiographie dans laquelle il racontait son enfance chaotique dans la région des Appalaches, le déclassement de sa famille et, partant, la désillusion d’une grande partie de la classe ouvrière blanche américaine.
Considéré à l’époque comme l’un des meilleurs interprètes du phénomène Trump, il a “été lu avec attention et gratitude par les opposants à Trump, qui cherchaient une fenêtre sur le populisme” et des pistes d’explications sur le phénomène Maga [acronyme de Make America Great Again, “Rendre sa grandeur à l’Amérique”, le slogan préféré de Trump].
Une ascension météorique
En 2024, le sénateur junior de l’Ohio – il n’a fait que deux ans de mandat au Congrès de Washington – est passé d’interprète du trumpisme à meilleur porte-voix de Trump, note Ross Douthat, “un allié fidèle, un critique de premier plan du consensus de l’establishment en matière de politique étrangère et de politique intérieure et le meilleur promoteur d’un programme populiste pour le second mandat de Trump”, si celui-ci est réélu à la Maison-Blanche en novembre.
Son ascension est “l’une des histoires politiques les plus frappantes de l’ère Trump et une histoire susceptible d’influencer la destinée du Parti républicain même après le départ de celui-ci”, note le chroniqueur.
Même son de cloche dans The Atlantic, qui analyse l’ascension météorique de J. D. Vance de l’obscurité au poste de vice-président, comme “une histoire comme seule l’Amérique peut les écrire et qui façonnera le pays, pour le meilleur et pour le pire, pour des générations à venir”.
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