J. D. Vance, colistier de Donald Trump, ironise après avoir qualifié Kamala Harris de « femme à chat »
En 2021, celui qui a été choisi comme potentiel vice-président de Donald Trump s’en était pris au camp démocrate en parlant de « femmes à chats sans enfants ».
Quand son passé le rattrape, le colistier contre-attaque. Récemment désigné par Donald Trump comme son colistier pour l’élection présidentielle américaine de novembre, J.D. Vance a été contraint de revenir sur certaines de ses anciennes déclarations sexistes contre la vice-présidente américaine Kamala Harris. Celle qui est désormais candidate à la place de Joe Biden pour le camp démocrate avait été attaquée en 2021 par le sénateur et membre du Parti républicain.
Dans une interview vidéo de l’époque pour Fox News qui a récemment refait surface sur les réseaux sociaux, J.D. Vance accusait Kamala Harris de faire partie − au même titre que d’autres membres du Parti démocrate − d’une bande de « femmes à chats sans enfants malheureuses » et qui « veulent donc rendre le reste du pays malheureux lui aussi ».
JD Vance says women who haven’t given birth are “childless cat ladies who are miserable at their own lives” and shouldn’t be in politics because they “don’t have a direct stake” in America pic.twitter.com/Djw5CNKXcJ
— Kamala HQ (@KamalaHQ) July 25, 2024
Une attaque particulièrement mal perçue de l’autre côté de l’Atlantique du fait de l’expression utilisée, « cat lady », renvoyant au cliché de la femme, souvent âgée, vivant seule par choix et ayant pour seule compagnie ses chats - si répandu qu’il a même inspiré un personnage des Simpson, Eleanor Abernathy, surnommée « la folle aux chats ».
« Je n’ai rien contre les chats »
Lui revenant en pleine figure ces derniers jours, la polémique autour de ses déclarations a inspiré une réponse pleine d’ironie à J.D. Vance. Pour atténuer ses propos de l’époque, le colistier de Donald Trump (ayant lui aussi proféré des attaques sexistes contre Kamala Harris), a d’abord évoqué une « remarque sarcastique », juste avant d’en rajouter une couche : « Je n’ai rien contre les chats », a-t-il enchaîné fièrement, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
“Obviously it was a sarcastic comment. I’ve got nothing against cats.”
— JD Vance on his “childless cat lady” comments pic.twitter.com/rt3zLiajFB— The Recount (@therecount) July 26, 2024
Interrogé par la présentatrice Megyn Kelly dans son émission conservatrice, il est même allé plus loin en revenant sur ses déclarations de l’époque, qui portaient sur le camp démocrate, coupable à ses yeux de ne pas « s’engager physiquement dans l’avenir de ce pays ».
« Le fond de ce que j’ai dit, je suis désolé, mais c’est vrai. C’est vrai que nous sommes devenus ’anti-famille’. C’est vrai que la gauche est devenue anti-enfants », a surenchéri l’élu d’Ohio en ciblant plus ou moins directement Kamala Harris, femme mariée mais sans enfants, même si elle éduque deux enfants nés d’un précédent mariage de son mari.
Jennifer Aniston outrée
Cette nouvelle bassesse du poulain de Donald Trump a suscité de nombreuses réactions, notamment du côté des femmes, alors que la campagne présidentielle semble doucement tendre vers un duel sur le droit à l’avortement aux États-Unis, sans cesse remis en cause.
Jennifer Aniston, qui a régulièrement pris la parole sur le sujet de la fécondité, du fait de son infertilité, a posté une réponse pleine de franchise sur Instagram lorsque l’attaque sexiste de 2021 est parvenue jusqu’à ses oreilles : « Je n’arrive vraiment pas à croire que cela vienne d’un potentiel vice-président des États-Unis ». « J.D. Vance, je prie pour que votre fille ait la chance de pouvoir avoir des enfants un jour », a-t-elle ajouté, en faisant référence à sa propre expérience.
Parmi celles qui ont soutenu Kamala Harris, on compte aussi l’ex-femme du mari de Kamala Harris. Sur CNN, Kerstin Emhoff, ex-épouse de Douglas Emhoff a ainsi déclaré que « depuis plus de 10 ans, depuis que Cole et Ella sont adolescents, Kamala est coparent » de ses enfants. « J’aime notre famille recomposée et je suis ravie qu’elle en fasse partie », a-t-elle ajouté, alors que le ministre américain des Transports Pete Buttigieg, père de famille ayant adopté, a également apporté son soutien à la vice-présidente américaine.
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